Célébrer les héroïnes d’hier et d’aujourd’hui tel est l’objectif de Mme Cissé Maïmouna Diakhabi présidente de l’ONG Entreprendre ensemble et initiatrice de l’exposition Apprentis citoyens qui a mis en place l’exposition itinérante «Guinée Guiné» (femmes de Guinée).
A travers cette exposition «Guinée Guiné», explique l’initiatrice, l’idée est de mettre à l’honneur les femmes à l’occasion du 8 mars.
Parmi les icônes d’hier ainsi exposées, figurent Mbalia Camara et Hadja Mafouri Bangoura qui se sont battues pour l’obtention de l’indépendance de la Guinée. Ainsi que Lofo Camara, première guinéenne à siégé dans un gouvernement où encore Jeanne Martin Cissé et Mariama Keita qui a son effigie sur les billets de 500 francs, Binta Pilote, etc.
Parmi les icônes d’aujourd’hui, il y a notamment, Martine Condé, actuelle présidente de la Hac, Maladho Kaba, première femme à être ministre de l’économie et des finances en Guinée et tant d’autres qui ont marqué l’histoire du pays.
«Nous avons commencé l’exposition que comptons faire à Conakry et à l’intérieur du pays. On va demander au public de nous aider à identifier des femmes icônes pour qu’on agrandisse. L’idée c’est de mettre en lumière d’ici la fin de l’année 2020 toutes les femmes qui ont aidé d’une façon marquante le pays», explique Mme Cissé Maïmouna Diakhabi.
«Le message c’est de faire savoir à la jeune génération que la Guinée ne s’est pas construite toute seule. Elle a été construite grâce aux femmes et aux hommes. Nous voulons leur montrer les femmes qui ont participé à la construction de notre nation. Et de leur montrer que tout le monde est capable de contribuer à l’édification d’un pays», souligne-t-elle.
Lancée à l’occasion du 8 mars à Conakry, l’exposition «Guinée Guiné» devait se dérouler à l’intérieur. Mais, précise Mme Cissé, «avec l’apparition du Coronavirus, on va plutôt aller dans les endroits où il y a moins de 100 personnes. A Conakry, par exemple, dans les institutions. On était sensé faire dans les écoles publiques et privées, mais on a décidé de surseoir pour le moment. Quand l’épidémie sera finie, on va faire tout le pays. L’idée c’est d’aller partout pour que les femmes s’identifient à ces icônes».
L’exposition met aussi en exergue «les héroïnes du quotidien, les agricultrices, les commerçantes, les vendeuses du poisson qui, elles aussi, contribuent à leur façon à l’épanouissement de notre nation».