Un collectif d’ONG de défense des droits humains fustige l’attitude du gouvernement d’avoir confié les enquêtes sur les violences meurtrières de N’zérékoré, à un cadre présumé commanditaire des massacres du 28 septembre 2009, au cours de la transition en Guinée.
Au cours du compte-rendu des résultats de leur enquête ce vendredi devant la presse, le collectif a nommément cité le Colonel Moussa Tiégboro Camara, Secrétaire général à la présidence en charge de lutte contre le banditisme et les crimes organisés.
“Voici un monsieur, qui dans le dossier du 28 septembre est inculpé. l’État guinéen n’a pas pris des soins pour le décharger de toutes responsabilités administratives en attendant qu’il en finisse avec la justice.”
“Quand un haut cadre de l’État fait face à la justice, l’État doit faire en sorte que ce dernier soit déchargé de toutes responsabilités administratives. Mais cela n’a pas été fait dans ce cas précis. C’est encore ce même monsieur qu’on retrouve dans les enquêtes qui se poursuivent concernant les événements qui se sont produits à N’zérékoré”, révèle Abdoul Gadiry Diallo, président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH).
“Quelle impartialité et quelle crédibilité au peuple en confiant un tel travail à un monsieur qui avait déjà été soupçonné d’avoir commis un crime contre l’humanité ?”
Le collectif exhorte le gouvernement à faire ensemble sorte que lumière soit faite sur ces événements qui ont coûté la vie à 36 personnes. Pour ce faire, ces activistes appellent l’Etat à mener aussi ses enquêtes officiellement afin de situer les responsabilités.
Quant à leur rapport, ils estiment qu’il s’agit d’un document non achevé.