Le président de la transition a au cours du conseil des ministres jeudi, donné des instructions pour l’organisation de procès des massacres du 28 septembre 2009. Plusieurs acteurs sociaux et de la justice ont réagi suite à cette velléité exprimée du colonel Mamadi Doumbouya.
Plus de 150 personnes ont été tuées au stade du 28 septembre, alors qu’elles participaient à un meeting des forces vives, sous la transition dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara. Plus de 10 ans après, aucune justice n’a été rendue pour les victimes et les parents des victimes.
Si les instructions données par le colonel Mamadi Doumbouya à son ministre de la justice pour organiser le procès tant attendu, rassure nombreuses personnes, d’autres par contre restent pessimistes quant au respect de la date.
«Jusqu’à présent la justice ne rassure pas. Le dossier du 28 septembre n’est pas tenable. Parce que nous sommes déjà au mois de juillet. L’édifice lui-même est très loin d’être terminé. Il y a la question de son équipement, la commande du matériel ne prendra pas moins de trois mois, les matériels de sonorisation et autres… Il y a la préparation des avocats, et le dossier à être connu de tous les acteurs. Ce dossier n’est même pas encore au niveau du parquet de première instance de Dixinn», a dit Me Paul Yomba Kourouma, par ailleurs avocat de Toumba Diakité, l’ancien aide de camp de Dadis.