L’ONG AFIRDEG-Guinée a organisé un colloque au lycée 2 octobre ce mardi 14 mai, sur le thème :“Jeunes et femmes de Guinée, l’immigration choisie vaut mieux que celle subie”.
Ce rendez-vous d’échanges a connu la participation de nombreux élèves de cet établissement venus écouter les messages véhiculés autour de ce thème qui fait l’actualité.
L’objectif est d’aider des jeunes Guinéens qui ont essayé le voyage en mer à la recherche “du bonheur” à l’étranger pour leur réinsertion après leur retour au bercail.
Pour freiner ce fléau qui affecte dangereusement les jeunes Guinéens, L’ONG AFIRDEG-Guinée a trouvé ce moment propice pour faire passer des messages aux jeunes car, ce sont eux les futurs bâtisseurs de ce pays, explique la présidente de l’ONG.
«Je dirai donc à la jeunesse guinéenne de ne pas se laisser entraîner par nos politiciens qui ont fini leur vie. Ils n’ont cas fait leur propre politique. Nous sommes en train de voir avec l’AGUIPE, comment faire leur insertion et réinsertion», rassure Gnama Martine Traoré.
Cette sensibilisation n’a pas pour vocation de décourager ces jeunes d’aller à l’Occident. Mais les inviter à pratiquer la bonne manière pour y aller.
«On peut choisir d’être chez soi sans prendre un pas vers l’Occident mais tout dépend de la préparation. Il faut se préparer mentalement, de ne pas avoir ce rêve pour dire que, je pourrai réussir sans que je n’aille en Occident. Surtout être conscient de ne pas être dépassé par les canaux de communication qui innondent notre environnement surtout les réseaux sociaux qui, lorsque l’un de leurs amis se trouve en Europe, il fait tout pour avoir de belles images soit dans les hôtels, les plages, les belles voitures qui ne le appatiennent pas, pour convaincre leurs amis», a conseillé le conférencier Macky Guissé.
Les initiateurs ne comptent pas se limiter à cette conférence. «Nous allons faire les plaidoiries auprès du gouvernement, des partenaires techniques et financiers pour que ces jeunes puissent s’intéresser après leurs études, aux activités génératrices de revenus, ainsi que leur insertion dans la vie socio-économique, pour ne plus qu’ils soient candidats à cette immigration clandestine», a souligné Macky Guissé.
Elève en 12e année, Oumou Diop a été convaincue par la prestation du conférencier et salue l’initiative de l’Ong.
«Il n’est pas recommandé de se miroiter l’Europe sur ce que nous ne pouvons pas avoir. Le mieux que nous puissions faire, c’est de rester dans notre pays ici, étudier, car il y a le gouvernement, des personnes de bonne volonté et aussi des associations qui peuvent nous assister dans ce sens. Moi je me dis qu’il y a pleins d’opportunités au sein même de notre pays qui puissent nous aider à réussir au lieu d’aller se jetter dans la mer Méditerranée», croit-elle.
Le choix de l’Ong AFIRDEG-Guinée est porté sur les écoles, parce que certains jeunes décident de se lancer dans ce voyage risqué dès à partir du banc.
D’après le conférencier, la plupart de ceux qui sont confrontés à cette situation, sont ces jeunes qui abandonnent l’école dans l’esprit de ne pas attendre longtemps pour réussir.