Une mission du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) est actuellement à Conakry dans le cadre de la promotion et de la coordination de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest.
La délégation, conduite par le président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), Sanfina Diakité, a été reçue par le Premier ministre Bah Oury.
Lors des échanges, le GIABA a évoqué les résultats obtenus par la Guinée lors de l’évaluation mutuelle organisée en 2023, portant sur deux volets : la conformité technique et l’efficacité. “En ce qui concerne l’efficacité, la Guinée a obtenu de très bons résultats”, a indiqué la mission, tout en notant la persistance de défis majeurs en termes d’efficacité pour les autres résultats.
En réponse, Bah Oury a salué l’appui que le GIABA apporte déjà à la CENTIF et souligné que, depuis le 5 septembre 2021, la Guinée s’est engagée dans un effort soutenu pour renforcer la stabilité nationale, en menant une lutte déterminée contre les crimes liés au blanchiment d’argent et au trafic de drogue.
“Nous tenons fermement à la stabilité de notre pays”, a affirmé le chef du gouvernement, soulignant l’attachement des autorités guinéennes à l’identification de partenaires fiables, notamment le GIABA, et à la conformité aux normes de sécurité et de transparence, “un élément clé pour la sécurité nationale”, a-t-il précisé.
Dans son dernier rapport d’évaluation mutuelle sur la Guinée, publié en novembre 2023, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a fait le point sur les mesures en vigueur pour lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) en Guinée. Il a également formulé des recommandations pour renforcer ce dispositif.
L’institution de la CEDEAO a mis en évidence plusieurs obstacles à une mise en œuvre efficace du régime de LBC/FT en Guinée, notamment le faible taux de bancarisation de l’économie, l’utilisation massive d’espèces, la forte prévalence de l’économie informelle, l’étendue des frontières terrestres, ainsi que la persistance de la corruption.