Les avocats des coordinateurs du FNDC, par la voie de Me Salifou Béavogui ont exprimé ce mercredi 14 septembre 2022, leurs inquiétudes par rapport à l’état de santé d’Ibrahim Diallo. Il avait été admis d’urgence à l’hôpital Ignace Deen pour des problèmes respiratoires, avant d’être expulsé faute de moyens.
Pour rappel, dans la journée du lundi 12 septembre 2022, suite à des troubles respiratoires Ibrahima Diallo a été admis à l’hôpital national Ignace Deen. Le responsable des stratégies du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) devait y passer quelques examens avant de bénéficier des soins appropriés. Après, un seul examen et contrairement aux procédures habituelles, on n’apprend que c’est lui qui doit payer les frais médicaux et non l’administration pénitentiaire comme cela est de coutume.
Faute de moyens et après quelques tractations des avocats et des membres de sa famille, il est renvoyé en prison sans bénéficier des soins appropriés.
Aujourd’hui, le collectif d’avocat qui défend son dossier se dit très inquiet par rapport à son état de santé et souhaite que des dispositions idoines soient prises en faveur de leur client.
«En principe, c’est l’administration pénitentiaire qui représente l’État qui doit prendre en charge ses frais de traitement… Je suis très inquiet. Mon souhait est que des dispositions soient prises pour que mon client puisse faire ses examens et bénéficier des soins intensifs, pour pouvoir être en bonne santé avant son procès…», a déclaré Me Salifou Béavogui.
Ensuite, l’avocat indique avoir déposé un recours il y moins de 72 heures, pour obtenir une remise en liberté d’Ibrahim Diallo et ses codétenus.
«[…] Vu la lenteur de la procédure, le collectif a introduit il y a moins de 72heures une demande de remise en liberté en attendant l’ouverture de leur procès. À défaut de les juges maintenant là, je veux parler de Ibrahima Diallo, de Foniké Mengué et Saikou Yaya Barry, qui ont été suffisamment interrogés sur le fond du dossier, dont le maintien en prison n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité, soient remis en liberté, en attendant que le parquet réunisse les preuves contre eux. Pour nous, en dehors de quelques affirmations et suppositions ou éventuellement l’injustice et l’arbitraire, rien ne justifie la détention de nos clients. Nous aurions souhaité, qu’en attendant qu’ils soient remis en liberté», a-t-il dit.