A l’espace de 72 heures, une trentaine de Guinéens ont péri dans trois accidents de circulation survenus à différents endroits du pays. Depuis, l’opinion publique qui s’est fortement indignée face à cette situation dénonce l’indifférence des autorités actuelles et accuse le gouvernement de n’avoir rien fait en terme de disposition pour prévenir ce qui arrive.
Au sein du Ministère de la sécurité et de la protection civile, ces accusations passent très mal. Pour le responsable à la communication de la police, le gouvernement ne peut pas seul porter la responsabilité de cette situation.
«Il ne faut pas tout mettre sur notre département dans la mesure où le premier accident sur la route de Télimelé c’est un véhicule de transport mixte, c’est-à-dire passager plus bagages qui a causé l’accident. Et dès qu’on a été informé on a communiqué, peut-être que ce n’est pas arrivé à votre niveau, quand nous sommes arrivés à Télimelé le ministre a communiqué là-dessus», se défend Commandant Mory Kaba dans “Les Grandes Gueules” de la radio Espace.
Il est évident que c’est aux autorités de régulariser la situation, mais il est aussi du devoir des chauffeurs de respecter me code de route, explique-t-il. Selon lui, tous les accidents qui se sont produits en Guinée ces derniers temps, sont dus au non-respect de code de route.
«Dans ce cas, nous donnons de conseils et nous sanctionnons, mais si vous êtes dans un pays où 9 sur 10 ne respecte pas la loi, c’est difficile de mettre la loi, mais qu’à cela ne tienne, il faut que les autorités civiles s’ajoutent à la police pour dire ne faites pas ceci ou cela ça renforce les agents», a-t-il plaidé.
L’autre facteur qui explique la persistance d’accidents de la circulation en Guinée, c’est le manque de contrôle technique d’engins, estime Mory Kaba.
«Il y a plus de vingt ans en Guinée il n’y a pas de visite technique. Aucun véhicule n’est contrôlé, pourquoi il ne va pas y avoir d’accidents?», s’interroge-t-il pour finir.