Le président rwandais, Paul Kagamé, effectuera, du 16 au 17 avril 2023, une visite d’amitié et de travail en Guinée. Lors de cette visite, plusieurs accords-cadres seront signés entre Conakry et Kigali.
Pour les autorités de la transition, c’est d’abord une visite d’amitié. Elles rappellent que le président Kagamé n’a ménagé aucun effort pour, à la fois, recevoir différents ministres de la transition et aurait montré beaucoup de sympathie à l’égard de son frère, le colonel Mamadi Doumbouya.
Le séjour du président Kagamé s’annonce très chargé. Il sera question de coopération dans plusieurs domaines notamment les Postes et Télécommunications et surtout les Mines. Le Rwanda est un pays émergent qui a besoin des matières premières et la Guinée en dispose suffisamment.
«Il y a des pans de secteurs de nos activités qui peuvent trouver de l’assistance auprès des autorités rwandaises », a déclaré le porte-parole du gouvernement dans une émission ce vendredi. Même s’il n’a commenté la coopération dans le domaine minier, ce n’est un secret pour personne, les mines intéressent tous les pays émergents.
Dans le domaine des télécommunications, la signature d’un accord-cadre de coopération pour bénéficier de l’organisation du système d’information et de l’aménagement numérique du territoire rwandais et attendu en marge de cette visite de 48 heures. « C’est une expérience que j’ai eue le plaisir de voir avec des structures très fortes et une organisation extrêmement décentralisée, et qui ont un impact réel avec des possibilités de maîtriser les coups… Le Rwanda, c’est près de 97 pour cent de couverture de leur pays en termes d’infrastructure de télécommunication », a laissé entendre le ministre guinéen des Postes, Télécommunications et de l’Économie numérique.
Le modèle numérique rwandais fascine les autorités de Conakry. Plusieurs visites y ont déjà été effectuées par des ministres et des hauts cadres du pays. C’est pourquoi, les autorités comptent profiter pleinement de la visite du président rwandais pour exposer les besoins du pays en la matière.
On le sait, les outils numériques ont prouvé leurs efficacités dans la gestion transparente de la chose publique. L’expérience rwandaise dans la passation des marchés publics à travers des applications, pourrait faire son entrée en Guinée.
«Si vous prenez le ministère de l’Économie et des Finances au Rwanda, il y a des applications de souscription des marchés publics qui sont extrêmement transparentes ou chaque acteur économique peut souscrire et que le dossier de souscription suive son parcours jusqu’à l’octroi du marché sans qu’il n’y ait ni corruption ni entrave au processus. Il y a des choses à apprendre et c’est aussi le sens de la coopération Sud-Sud », soutient Ousmane Gaoual Diallo.
D’autres secteurs comme la salubrité publique seront également au menu de la rencontre.