Le bras de fer qui est engagé entre une bonne partie de la classe politique et la junte au pouvoir en Guinée préoccupe certains activistes de la société. C’est le cas du coordinateur du mouvement Elazologa qui craint que la Guinée ne retombe sur le scénario de 2009 avec le capitaine Moussa Dadis Camara.
Face au schéma qui se dessine, Mamay Onivogui indique que les deux parties en conflit doivent accepter de s’entendre.
“Je pense que les partis politiques ont droit à un dialogue avec la junte, et la junte doit ouvrir immédiatement un couloir de dialogue. Si non, ça sera comme le cas Dadis et les partis politiques”, alerte l’activiste de la société civile.
La transition est éminemment politique. C’est pourquoi, le coordinateur du Mouvement Elazologa invite les autorités à associer les partis politiques dans toutes les étapes du processus.
“Le retour à l’ordre constitutionnel, on ne le fait pas avec les citoyens lambda. On le fait avec les acteurs politiques. Donc le Colonel doit revoir cela le plus vite que possible. Parce que dans l’organisation des élections, ce sont eux qui seront candidats. Donc tout ce qui doit être fait, il doit engager un dialogue le plus vite que possible pour ne pas que le pays aille de crise en crise”.
Mamady Onivogui conseille le CNRD de prendre très au sérieux la menace de reprise des manifestations brandit par 58 partis politiques.
Par ailleurs, il recadre ceux qui disent que les partis qui ont signé la déclaration commune ne représentent pas grand chose sur l’échiquier politique.
“J’entends des gens qui disent qu’ils ne sont pas intéressés, moi je les demanderai de sortir on va voir le nombre des militants qui est derrière. Je pense que ceux qui sont là ce sont les vrais politiciens qui ont parlé et la junte doit prendre cela au sérieux”, conseille M. Onivogui.