Le refus des autorités de la transition de lever l’interdiction des manifestations de rue continue de susciter des polémiques au sein de la classe politique guinéenne. Alors que le CNRD a interdit toute manifestation politique sur les places publiques, certaines coalitions et partis politiques comme l’ANAD n’excluent pas de redescendre dans les rues, pour réclamer une visibilité du processus en cours en Guinée.
Malgré cette interdiction, le président du parti RPR Diabaty Doré estime que les Guinéens épris de paix vont toujours exercer ce droit : « Même au temps d’Alpha Condé c’était ça. Mais tant qu’on ne touche pas la plaie ça ne marchera pas. On parle des manifestations aujourd’hui, mais c’est les vrais démocrates qui manifestent parce que c’est un droit», estime le vice-président de l’ANAD.
Selon lui, si les manifestations ne sont pas enregistrées pour le moment, c’c’est parce que les acteurs politiques veulent donner la chance aux au CNRD de poser des actes allant dans le sens de la réussite de la transition.
«Nous on ne manifeste pas d’abord parce que veut que la transition soit une réussite dans notre pays», a ajouté cet acteur politique.
Si l’ANAD et plusieurs autres Guinéens ont applaudi le CNRD et le Colonel Mamadi Doumbouya le 5 septembre, c’est à cause de son discours qui les a rassuré a fait savoir le leader du RRD.
Malheureusement constate-t-il, le contenu de son premier discours est en train d’être violer au plus haut sommet de l’administration.
«Si tout le monde l’a applaudi à la fois, c’est seulement parce qu’il a parlé de rassemblement, il a dit qu’il va tuer l’ethnie et il est allé jusqu’à dire qu’on va faire l’amour à la Guinée. Mais maintenant là, tout cela a changé», regrette-t-il.
A partir du moment où les actes ont trahi la parole, Diabaty Doré prévient qu’il n’est pas question pour les acteurs politiques de croiser les bras et suivre aveuglément l’évolution de la situation.