Après son procès à l’issue duquel il a été relaxé le 11 janvier dernier par le tribunal de première instance de Mafanco, l’ancien coordinateur du Front national pour la défense de la constitution a conféré avec les hommes de médias ce vendredi 13 janvier, au siège de la PECUD à Kipé dans la commune de Ratoma.
Abdourahmane Sano a saisi l’occasion pour s’exprimer sur la situation sociopolitique de la Guinée marquée par la conduite de la transition. D’abord sur ses ennuis judiciaires, l’activiste dit n’avoir commis aucun crime. Il dit à qui veut l’entendre, que la réunion du 30 novembre 2022 tenue par l’organisation CPR qu’il dirige n’avait rien de contraire aux textes des lois. «Elle ne concernait seulement que des questions citoyenneté», a-t-il précisé d’entrée.
«Notre pays est à la croisée des chemins et est encore davantage miné par ses travers d’hier», a déploré Abdourahmane Sano.
Malgré la division sociale sur l’unité et la stabilité de la nation, de la démission de l’élite qui affecte l’exercice et la jouissance de la citoyenneté, l’ex patron du FNDC prévient qu’il n’est pas question de baisser les bras.
« J’ai décidé de m’engager dans un idéal contraire, qui ne peut véritablement s’exprimer que par la prise de conscience au bénéfice de la citoyenneté. Ce choix, qui n’est pas nouveau, est inébranlable et aucun sacrifice n’est de trop pour l’assumer. Pour moi, le plein exercice de la citoyenneté est une question de dignité. Le négocier, l’aliéner, l’abandonner ou ruser avec, est un acte de lâcheté », a-t-il enchaîné.
En ce qui concerne l’environnement politique actuel du pays sous la transition, Abdourahmane Sano milite pour un recadrage de la conduite de la transition en vue d’aller vers l’apaisement.
«Il y a un besoin évident de recadrage de la conduite de la transition pour créer de véritables conditions d’un réel apaisement, d’une légitimité des actes, d’une futilité des acquis. C’est de cette façon que nous poserons ensemble les vraies bases d’une transition réussie. J’encourage les autorités de la transition à examiner objectivement les fractures devenues nombreuses et à explorer les possibilités d’un recadrage strictement fondé sur l’intérêt de la nation à travers le citoyen guinéen », a lancé l’activiste de la société civile.