Le capitaine Moussa Dadis Camara est à la barre ce matin devant le tribunal criminel de Dixinn. Il donne sa version des faits, dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009.
Dès l’entame, il a fait des prières pour les victimes des massacres au stade de Conakry et pour le feu Joseph Makambo. Selon lui c’est grâce à ce dernier qu’il vit encore.
Ensuite, il a fait un cas de la visite surprise que Toumba l’a faite à la maison centrale de Conakry. « La visite surprise que Toumba m’a faite à la maison centrale m’a perturbé, mais je n’ai pas voulu vous le dire. Je me sentais en insécurité. Quelqu’un qui a tenté à ma vie surgit comme ça devant moi. Cet homme, qui est venu jurer sur le saint coran devant votre tribunal », a signalé le capitaine Moussa Dadis Camara à la barre.
Il n’a pas attendu longtemps pour attaquer les allégations de Toumba Diakité à la barre. Selon lui, Toumba a voulu trompé, perturbé la vigilance du tribunal. Le fait de dire qu’il a donné le pouvoir au capitaine Moussa Dadis Camara est plus qu’une insulte pour lui et toute l’armée guinéenne. Il souligne que Toumba était sergent-chef à l’époque. Il n’avait pas de troupe n’on plus. « Claude Pivi en a suffisamment parlé. Monsieur le Président, je suis devenu président, c’est grâce au feu du général Lansana Conté », a-t-il expliqué à la barre.
Dans ses explications il révèle que le feu général Lansana Conté l’avait laissé avec une troupe pendant 3 ans. Chose, qui selon lui en temps normal serait inadmissible.
« Le 28 septembre 2022, aux environs de 11 heures, le feu Joseph Makambo m’a appelé pour me dire qu’il y a eu une grande manifestation au stade. On me dit que votre aide de Camp était là-bas. Je me suis énervé. J’ai dit celui qui m’a dit de rester dans ma chambre. Il est parti faire quoi là-bas. J’ai voulu aller là-bas. Peut-être, c’est ce jour qu’on allait me tuer. Quand il est revenu, je l’ai demandé, il a dit qu’il était parti sauver les leaders. Il a donné des explications. Je voulais l’arrêter, mais j’ai compris, il avait l’arsenal avec lui », a-t-il expliqué en ce qui concerne les éléments du 28 septembre 2009.
Comme l’avait mentionné le colonel Claude Pivi, il rappelle que ce dernier a bien voulu arrêter son aide de Camp. Et il s’est opposé vu qu’il avait créé les commissions d’enquête Internationale et national. Il ne pouvait pas se rendre justice.