Le président du parti UPG a réagi sur la décision du CNRD intimant le CNT à stopper le processus de rédaction d’une nouvelle constitution, dont il a déjà annoncé les couleurs.
Dans un communiqué, le chef d’état-major général des armées a précisé que la décision de suspendre toute activité allant dans le sens de la rédaction d’une nouvelle constitution vise à attendre le rapport final des assises nationales.
D’abord Jacques Gbonimy redoute un manque de compréhension entre le locataire du Palais Mohamed V et le président du Conseil national de la transition. Plus loin, il émet des doutes par rapport à l’indépendance de l’institution dirigée par Dansa Kourouma.
«Cette décision pose problème par rapport à l’indépendance du CNT (…) A ce niveau ce qu’il faut dire ce que tout ne doit pas être mis sur la place publique. Il faut que certaines affaires soient gérées entre le législatif et l’exécutif. Mais traiter les choses comme ça crée la confusion dans la tête des gens et finalement il y aura un manque de confiance entre les acteurs», estime le leader de l’Union pour le progrès de la Guinée.
Est-ce que le président de la transition a un agenda caché en mettant en place une commission ad hoc chargée de travailler sur un avant-projet de constitution comme le laissent croire certains observateurs ? Jacques Gbonimy ne l’affirme pas clairement, mais l’homme politique regrette le vice des formes dans la démarche de Dansa Kourouma.
«On aurait préféré que ce travail soir confié à la commission des lois haut-lieu de créer une dont la composition même pose problème», a-t-il dit.
Une composition à l’intérieur de laquelle d’ailleurs, l’absence de certains hommes de droit comme Maître Mohamed Traoré pourtant conseiller du CNT, laisse cet acteur politique dans sa faim.