L’économie guinéenne à l’instar des autres pays du monde a été fortement éprouvée par la crise sanitaire liée au Coronavirus.
Si ailleurs les autorités de ces pays ont envisagées des mesures exceptionnelles pour une sortie de cette crise économique, le constat révèle qu’en Guinée, tel est loin d’être le cas malheureusement.
Cette lecture est celle de Félix Bongono, politologue, conseiller chargé des questions de stratégie de développement et d’éducation par ailleurs membre du bureau politique du Parti Avenir d’une Guinée Nouvelle (AGN).
«C’est vrai la pandémie a frappé notre économie, quelque soit les mesures que nous allons prendre, il y aura forcément les conséquences. Mais nous avons vu les pays développés, qui ont doté leurs entreprises des moyens permettant à relever leur état économique défaillant. Si nous n’avons pas ces genres de propositions, je ne vois pas comment nous allons s’en sortir de cette crise. Parce que là croyez-moi, le pays souffre, les citoyens souffrent, ils ne vivent pas bien», a-t-il analysé à l’entame.
Partant de ce constat donc, Félix Bongono lance cet appel aux autorités guinéennes. «J’invite donc le président et l’ensemble de son gouvernement, de travailler sur des stratégies et des politiques, qui puissent palier à cette situation de crise qui frappe aujourd’hui à plein fouet la population guinéenne», propose t-il.
Pour une sortie de crise économique et pour améliorer le pouvoir d’achat des Guinéens, ce spécialiste pense qu’il est indispensable pour le gouvernement de maîtriser l’inflation.
«Nous sommes dans une situation difficile, et les prix ne font que grimper sur le marché. Si on ne peut pas diminuer les prix alors revenons au prix normal. Moi je pense que s’il essaie de bien gérer cette situation, ça peut être un bon début de sortie de crise», soutient-il.
Beaucoup d’observateurs accusent les opérateurs économiques guinéens d’être à la base de l’augmentation des prix dans les marchés guinéens.
Pour sa part, Félix Bongono persiste et signe que le gouvernement est le seul responsable de cette situation.
«N’oubliez pas que nous sommes dans un état. S’il y a des commerçants qui envoient n’importe quoi dans les marchés, le gouvernement est le mieux placé pour mettre fin à toutes ces pratiques», conclut-il.