Cellou Dalein Diallo se dit prêt à en découdre avec le pouvoir de Conakry sur le dialogue politique prôné par le chef de l’État. Au terme de l’Assemblée générale de l’UFDG ce samedi, le challenger direct d’Alpha Condé a réitéré sa détermination de s’abstenir de tout commentaire sur le dialogue politique tant que ses cadres, ceux de l’ANAD et du FNDC seront maintenus en prison, et que ses bâtiments (bureaux et siège) seront sous cloche, ainsi que lui, son épouse et ses proches collaborateurs sont empêchés de voyager.
A en croire le président de l’UFDG, c’est à l’unanimité que le parti a décidé que par rapport à la question du dialogue, il faut s’abstenir d’en parler et de faire un quelconque commentaire sur le sujet tant que leurs collègues, et militants sont détenus: « L’UFDG ne peut pas parler lorsqu’il a le couteau à la gorge. Donc on était tous d’accord de nous abstenir de tout commentaire par rapport à cette question, tant que nos camarades, nos collaborateurs, nos militants arbitrairement détenus sont dans les prisons. Nous nous avons dit nos bureaux, et le siège sont fermés par les forces de défense et de sécurité. Tant que cette situation prévaut, on ne parlera pas de dialogue. On ne dira pas c’est bon, on dira pas que c’est mauvais, on ne dira absolument rien. Évidemment, les droits et libertés du président, de sa famille et de ses collaborateurs sont confisqués. Alpha Condé estime que si Fodé Oussou perd son œil se serait bien fait pour lui. Parce qu’il est resté à l’UFDG, fidèle et loyal à Cellou Dalein. Donc nous avons dit tant que c’est comme ça nous n’avons rien a dire.»
Face à cette situation que traverse l’UFDG, Cellou Dalein Diallo invite ses militants à resserrer les rangs: « L’UFDG est plus que jamais unie et déterminée pour faire face à l’adversité. Nous résisterons à la persécution et les combines honteuses de tous nos adversaires. Ce que je demande aux cadres du parti, à l’intérieur comme à l’extérieur, c’est de promouvoir le débat interne et de renforcer cette culture du respect mutuel et de la tolérance à tous les niveaux pour renforcer cette cohésion. Pour que nous affichions cette unité qu’il fait trembler les dictateurs. Et qu’il force le respect du peuple de Guinée et de la communauté internationale. (…) Souvenez-vous, nous avons déstabilisé le régime par notre capacité de mobilisation, par notre poids électoral, l’engagement de nos militants. Mais cette mobilisation, cette unité affichée qui a empêché Alpha Condé de dormir.»