En 2020, nous avons assisté à un événement qui ne s’était pas produit depuis plus de cinquante ans : la contraction des économies africaines. La pandémie aura réussi à ralentir l’économie d’une manière si importante qu’elle a empêché la poursuite de la croissance du continent. Mais selon les dirigeants de la Banque Africaine de Développement, cette situation ne se reproduira pas cette année.
2020 : résultats positifs en bourse pour certains pays africains
La bonne nouvelle est que la crise sanitaire n’est pas parvenue à terrasser toutes les bourses africaines. En effet, les bourses du Zimbabwe et du Nigeria sont parvenues à connaître toutes deux des résultats positifs, malgré cette année catastrophique à l’échelle mondiale. Au Zimbabwe, la bourse a connu des gains de 115 %, en euros, alors qu’au Nigeria, on se rapproche des 30 %. Associé à l’optimisme démontré par la BAD, pour l’année 2021, les investisseurs lorgnent désormais vers l’achat d’options, sur des plateformes financières telles que Saxo.
Une baisse globale des économies africaines qui touchent le peuple
L’année 2021 devrait permettre le retour de la croissance, suite à une baisse globale de 2,1 % de l’économie africaine. Une étude, qui a révélé cette chute du PIB des 54 économies africaines concernées, a aussi indiqué qu’elle était entièrement due à la crise du coronavirus. Malheureusement, la reprise économique attendue ne pourra pas freiner l’aggravation de la pauvreté que la crise a causée sur le territoire.
Il faudra donc aller chercher une aide extérieure afin d’épauler près de 40 millions d’Africains, qui sans aide, se retrouveront dans une pauvreté profonde au cours de l’année. Ce nombre s’ajouterait aux 30 millions déjà affectés l’an dernier par les retombées économiques de la pandémie. L’étude prévoit aussi que les effets de la crise seraient beaucoup plus graves chez les femmes que les hommes.
Une aide publique qui aggrave l’endettement des gouvernements
Comme dans tous les pays du monde, les gouvernements africains ont dû venir en aide à leur population. Mais ceux-ci étant déjà très endettés, les conséquences sur leur budget ont été catastrophiques. Selon la Banque Africaine de Développement, plusieurs pays vont connaître des risques croissants de défauts. En effet, avec un ratio moyen dette/PIB qui augmentera de 10 % à 15 % dans les mois qui suivent, cela pourrait être un résultat logique.
Il est donc crucial que le secteur privé vienne en aide, le plus rapidement possible afin de soutenir l’économie des pays. Selon l’organisation, c’est la solution à privilégier, en ce début d’année difficile, qui devrait toutefois voir renaître la croissance dans les mois à venir.
