Cette importante cérémonie de lancement a eu lieu à Labé, le lundi 30 octobre 2023. Elle a réuni les organisations de mise en œuvre venues du Canada et du Burkina Faso, ainsi que les représentants et représentantes de différents ministères de Guinée, dont le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), le ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables (MPFEPV), le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) et le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MAE). Plusieurs autorités régionales et préfectorales venues des communes du PNMB et de Labé se sont aussi déplacées pour participer à cet événement.
À l’entame de la cérémonie, c’est le Gouverneur de Labé qui a affirmé son engagement et son soutien : « Cet important projet financé par Affaires mondiales Canada, sera mis en œuvre par UPA Développement international (UPA DI) en partenariat avec la Chaire de recherche du Canada en économie écologique (CRCEE) de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Leurs partenaires canadiens et guinéens se fixent comme résultat ultime, l’adoption aux changements climatiques accrue des femmes et jeunes femmes vulnérables et leur famille des paysages forestiers du Parc national du Moyen-Bafing en Guinée. Pour atteindre les objectifs, le projet interviendra sur trois axes : l’adoption accrue des solutions fondées sur la nature d’adaptation aux changements climatiques soutenant la biodiversité forestière par les parties prenantes du PNMB au bénéfice des femmes et jeunes femmes vulnérables et leur famille; l’amélioration durable des opportunités économiques des femmes et jeunes femmes et leur famille à partir des solutions fondées sur la nature soutenant la biodiversité forestière et l’adaptation aux changements climatiques des communautés vulnérables; la gouvernance inclusive et équitable accrue de la biodiversité forestière du PNMB en faveur de l’adaptation des femmes et jeunes femmes et leur famille aux changements climatiques. Les changements climatiques représentent une préoccupation importante de notre gouvernement, car leurs conséquences ont un impact important sur nos populations en général et celles du monde rural en particulier. Vous comprendrez notre engagement à accompagner toutes les initiatives soutenues par le gouvernement afin d’améliorer les conditions de vie des citoyens. Nous remercions donc le Gouvernement du Canada au nom des citoyens des zones couvertes par ce projet », conclut-il.
Julie Lafortune de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique (CRCEE) de l’Université du Québec en Outaouais, a précisé: « Nous visons à mieux comprendre la contribution de la biodiversité et des écosystèmes au bien-être humain. Nos différentes expertises comprennent l’évaluation économique plurielle des valeurs et services écosystémiques et la gouvernance environnementale. Au cours des dernières années, nous avons conseillé le Gouvernement du Québec, notamment dans la conception d’un plan pour une agriculture durable, nous avons également développé un réseau international sur les paiements écosystémiques dont les travaux de recherche sont menés au Canada, au Nicaragua, au Mexique et en Belgique. Pour la Chaire de recherche, il est primordial de s’engager à développer et à mobiliser des connaissances qui permettront d’agir concrètement face à la crise climatique et au déclin de la biodiversité et à leurs impacts sur la communauté. »
De l’autre côté, c’est Caroline Mailloux, chargée de programmes à UPADI, qui a présenté le projet Femmes Pro- Forêts et sa portée : « C’est un projet d’une durée de trois ans qui a commencé en mars 2023 et qui va se terminer le 31 mars 2026, avec la fin des activités prévue en décembre 2025. Le budget global du projet est de 16 759 $CA. Les principaux partenaires de mise en œuvre sont UPA Développement international, la Chaire de recherche du Canada en économie écologique de l’Université du Québec en Outaouais, Habitat, le Centre international d’éducation aux droits humains – Equitas et le Centre Ouest-Africain de Service Scientifique sur le Changement Climatique et l’Utilisation Adaptée des Terres (WASCAL). En termes d’encrage institutionnel, c’est le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) qui assurera la présidence du comité de pilotage. C’est un projet qui vise à atteindre 5 000 participants directs situés dans la zone du Parc national du Moyen-Bafing, dont 70% sont des femmes, dont 40% de jeunes femmes. Les activités se dérouleront dans environ 50 villages et toucheront environ 72 à 100 organisations de producteurs. Pour les bénéficiaires indirects, le projet atteindra 25 000 personnes et permettra de sensibiliser 800 000 personnes aux questions d’adaptation aux changements climatiques, la conservation de la biodiversité, la justice entre les hommes et les femmes et la justice climatique », précise-t-elle.
À noter que les acteurs clés du projet Femmes Pro-Forêts se sont retrouvés durant trois jours à Labé, notamment le lundi 30 octobre, pour le lancement officiel du projet, le 31 octobre, pour le comité de pilotage et le 1er novembre, pour une visite de terrain à Saala N’douyebhé.