Des jeunes ayant pris part au concours d’intégration à la fonction publique, en qualité de conservateurs de la nature en septembre 2020, ont pris d’assaut la devanture du ministère de la Fonction publique ce mardi 11 avril 2023. Ils exigent des autorités la publication des résultats du concours.
Dans la déclaration lue par le porte-parole Sina Marcel Kalivogui, le collectif indique que depuis septembre 2020, au nombre de « 20 000 (vingt-huit milles candidats)», ils ont passé le concours d’intégration à la fonction publique, en qualité de conservateurs de la nature, au compte du ministère de l’Environnement et du développement durable.
Aujourd’hui, précise le porte-parole, « c’est avec un sentiment d’indignation profonde, les cœurs meurtris, que nous nous adressons à vous, ce jour, en posant la question : pourquoi vous traînez les pas, pour publier les résultats de ce concours ? Pourtant, nous avons appris que l’État est une continuité ».
Monsieur le ministre, l’avènement du Comité national de rassemblement et de développement (CNRD) à la tête de notre nation a suscité et continue de susciter, un espoir pour la jeunesse guinéenne.
Rappelant la célèbre phrase du président de la transition, à la prise du pouvoir, le 05 septembre 2021, selon laquelle, ”la justice sera la boussole du citoyen”, Sina Marcel a, au nom du collectif fait savoir que si cela est véritablement le cas, « nous voulons que cette boussole s’oriente vers la publication des résultats de ce concours, qui n’a que durée. Vous ne pouvez pas comprendre, monsieur le ministre, les circonstances dans lesquelles, nous avons passé ce concours. Commençant par les difficultés pour la constitution des dossiers de candidature, les nuits blanches et tracasseries relatives à leurs dépôts dans les différentes communes, sans compter le paiement du double des frais de transport dans un contexte de crise sanitaire de covid 19. Nous terminons cette allocution, en disant être victime d’une injustice d’État, nous n’avions ni les relations, ni argent pour accéder à la fonction publique. La seule chose que nous disposons, c’est la formation académique. »
Profitant de cette opportunité, ces jeunes ont décidé d’interpeller davantage les hautes autorités du pays, notamment le président de la transition sur leur situation.
«Au regard de tout ce qui précède, nous avons décidé, avec confiance de prendre en main nos destins, comme pour dire, ‘’quand l’idée s’empare de la masse, elle devient une force matérielle’’, nous disait Karl Max. Nous nous sommes constitués en collectif pour porter ce message pressant, auprès de votre imminente personnalité, solliciter votre implication personnelle et résolue, en vue d’apporter une solution définitive à cette problématique. Nous sommes convaincus et rassurés que vous seriez attentif aux cris de cœur des candidats et candidates pour un avenir de paix, d’équité, de fraternité et de justice».