Le procès dans les affaires présumées de détournement des deniers publics, corruption, enrichissement illicite…, pour lesquelles les anciens ministres d’Alpha Condé sont poursuivis, était prévu ce lundi 11 avril 2022, devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Mais, les audiences n’auront pas lieu, d’après le procureur Aly Touré.
«Malheureusement les deux audiences ne démarrent pas ce lundi et ceci n’est pas du rétropédalage mais une application de la loi que je fais (…)», a indiqué le procureur spécial près la CRIEF.
«En fait, le dossier a été orienté en flagrant parce que moi en tant que procureur poursuivant, je poursuis avec conviction, je sais pourquoi j’ai opté pour la procédure de flagrance, parce que j’ai des éléments suffisants sous ma main, mais lorsque vous orientez un dossier en flagrant délit, la loi dit que l’audience doit se tenir sur le champ, quand l’individu est placé sous mandat de dépôt comme c’est le cas ici», a justifié Aly Touré.
Pour le procureur, ce report n’est qu’une application de la loi, l’esprit même de l’article 462 alinéa 2 du code de procédure pénale, ce n’est nullement un manque de preuve, a-t-il justifié de nouveau.
«Je rappelle que c’est moi qui ai ouvert cette enquête en ma qualité de procureur spécial et ce n’est pas encore fini, nous sommes à mi-parcours. Si ce jour il n’y a pas d’audience, la loi dit de déférer l’affaire le lendemain, et si ce lendemain le tribunal ne peut se réunir, le procureur a l’obligation dans l’immédiat d’ouvrir une information judiciaire, et c’est ce que j’ai fait.»
Pour le moment, aucune date n’est annoncée par la CRIEF, pour la tenue de ce procès.