Il s’est ouvert, ce lundi 11 février 2019, au Tribunal de première instance de Dixinn, le procès de Boubacar Diallo dit «Grenade» poursuivi pour tentative de meurtre et détention illégale d’arme de guerre.
Après 11 mois passés en détention, «le jeune militant activiste de l’Ufdg » était à la barre. Le prévenu nie toutes les charges retenues contre lui et révèle avoir été soumis à la torture à la Brigade de recherche de Kenien.
«Le commandant Lancei m’a giflé en me disant que je finirai par reconnaître. J’ai été torturé et électrocuté. On m’a allongé pendant 4 jours à la Brigade. Chaque jour, il me mettait un mouchoir au nez et versait 3 bidons de 20 litres d’eau. C’est ce qui m’a d’ailleurs donné l’asthme dont je souffre aujourd’hui. J’ai été torturé pour que j’accuse Ousmane Gaoual Diallo (député Ufdg, Ndlr) et Hadja Halimatou Dalein Diallo (épouse du chef de file de l’opposition, Ndlr», a témoigné Boubacar Diallo.
«Ce dossier est vide, monté de toute pièce», a renchéri l’avocat Me Salif Beavogui soutenant qu’ «il n’y a aucune preuve».
Le collectif des avocats de la défense ont demandé au ministère public de permettre à leur client «de recevoir de visite et d’aller se soigner».
«c’est un détenu dangereux et récalcitrant», a déclaré le procureur Sidi Souleymane Ndiaye.
Les plaidoiries et réquisition sont prévues demain mardi 12 février 2019.