Les acteurs de l’Éducation ont aussi réagi à la politique générale du gouvernement déclinée cette semaine par le Premier ministre.
Devant les députés, Kassory Fofana a annoncé des perspectives pour l’éducation à la base. Mais, c’est du déjà entendu estime Aboubacar Mandela Camara.
Ce consultant en éducation souhaite désormais, que le gouvernement aille au-delà des discours et des promesses.
«C’est ce qu’on a entendu depuis fort longtemps. Chaque déclaration de politique générale du gouvernement c’est la même chose qu’on répète mais on ne concrétise pas. Il faut que nos gouvernants passent maintenant à l’action», réagit-il lors d’un entretien à Bonheur FM.
Depuis plusieurs années, les besoins dans le secteur de l’éducation restent les mêmes et des propositions concrètes pour résoudre les problèmes ne sont pas encore envisagées, déplore cet acteur de l’éducation.
«Depuis 2010 ou bien avant on ne parle toujours que du manque d’infrastructures scolaires adéquates, le bas niveau des enseignants et la qualification des programmes d’enseignement, mais malheureusement chaque année on ne fait que répéter les mêmes propositions».
Pourtant, la construction des infrastructures, la révision des programmes et la formation des formateurs ne sont pas considérés comme étant une véritable politique éducative.
Malheureusement, le Premier ministre dans son discours a manqué des propositions concrètes à ce niveau, regrette t-il.
«La politique éducative, ce sont des orientations en matière d’éducation, quel type d’écoles voulons nous pour fabriquer quel type de citoyens? Monsieur le Premier ministre n’a pas dit ça. Alors que pour le développement de la Guinée il faut des nouveaux citoyens, pas des citoyens chômeurs, pas des Guinéens qui ne s’aiment pas entre eux, pas des Guinéens qui manque de civisme».
Pour la qualification alors du système éducatif guinéen, Aboubacar Mandela propose à l’État : «de redéfinir l’école guinéenne, de consacrer au minimum 25% du PNDES au système éducatif et lutter contre la corruption normalisée gangrène le secteur», conclut-il