Le procès des leaders du front national pour la défense de la constitution, s’ouvre le 16 mai prochain à la cour suprême. Les leaders religieux ont rencontré Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Billo Bah, tous des membres du FNDC, à la maison centrale de Conakry, hier lundi 8 mai 2023.
Selon le communiqué du collectif des avocats du FNDC, les chefs religieux composés d’Elhadj Mamadou Saliou Camara, Moseigneur Vincent Koulibaly et Monseigneur Jacques Boston, étaient accompagnés du secrétaire général aux affaires religieuses, Elhadj Karamo Diawara. Ils étaient porteurs du message des autorités de la transition selon lequel, « le Gouvernement a accédé à la demande de mise en liberté sous contrôle judiciaire des détenus contre la garantie dorénavant de non poursuite de leur combat citoyen, notamment, l’organisation des manifestations pacifiques».
En réponse cette à proposition faite par le gouvernement Goumou, les avocats des detenus susmentionnés ont clairement fait savoir que leurs clients sont « désagréablement surpris d’apprendre qu’en lieu et place des cours et tribunaux, c’est le Gouvernement qui accorde la liberté sous contrôle judiciaire d’une part ».
Selon eux , Oumar Sylla alias Foniké Mengué et cie se demandent bien, si la Justice « est encore la boussole jadis applaudie ? Et que la renonciation à leur légitime combat citoyen pour l’encrage de la démocratie, la primauté de l’état de droit soient la condition sinequanone de leur remise en liberté sous contrôle judiciaire d’autre part.
Les mis en cause estiment que c’est bien leur combat citoyen, les nombreux sacrifices consentis, le don de soi qui ont abouti au changement intervenu le 05 septembre 2021».
En tout état de cause, martèlent les avocats, les sieurs Oumar Sylla alias Foniké Manguè, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah « rejettent toute offre de libération sous controle judiciaire et tout engagement de renonciation à leur combat citoyen. Conséquemment, ils exigent l’ouverture immédiate de leur procès devant le Tribunal de Première Instance de Dixinn, à défaut leur remise en liberté, ce, en attendant la suite de la procédure ».