Huit jours après le lancement de la grève générale et illimitée, annoncée le 1er décembre par la Fédération syndicale des professionnels de l’éducation (FSPE) et le Syndicat national de l’éducation (SNE), la rédaction de Guinee360.com a contacté ce lundi 8 décembre 2025 le porte-parole de l’intersyndicale, Aboubacar Diesto Camara, pour faire le point sur l’évolution du mouvement.
Dès l’entame, le syndicaliste est revenu sur les motivations qui sous-tendent la grève et sur la mobilisation observée dans les établissements. « Depuis le premier jour, nous avons essayé de manifester notre colère par rapport à ce faux protocole qui crée de la discorde entre les enseignants de Guinée. Et donc, nous avons demandé à tous les enseignants qui sont dans l’esprit du statut particulier de rester sereins, mobilisés et ensuite de rester chez eux. Je crois que c’est ce qui a été observé par la plupart des enseignants. » a-t-il déclaré.
Poursuivant, Aboubacar Diesto Camara s’est félicité de la participation du corps enseignant : « Comme vous le savez, aucune grève dans le monde n’est également à 100 % réussie, mais s’il y a satisfaction, je crois que chacun pourra se réjouir. Et nous nous réjouissons de la démarche entreprise par les camarades qui sont dans l’esprit de l’intersyndicale. Donc, jusqu’à maintenant, ce lundi, il y a eu des débrayages partout dans les différentes régions et préfectures. »
Plus loin, il a évoqué des tensions enregistrées dans certains établissements, notamment au lycée-collège de Sonfonia. « Il y a des écoles, par exemple le lycée-collège de Sonfonia, où il y a eu une intervention de la police suite à la manifestation des élèves. Les enfants ont repoussé la police pour dire que nous avons besoin de nos enseignants. Alors, nos enseignants ne sont pas en classe, qu’est-ce que nous devons faire ? Or, les enfants ne sont pas là pour regarder les toits des maisons ou de l’école.»
Interrogé sur une éventuelle reprise du dialogue, le porte-parole a confirmé un premier contact, mais sans caractère officiel. « Le week-end dernier, on a reçu une invitation officieuse, et non officielle du gouvernement, pour des discussions. Tant que le Secrétaire général ne suspend ou ne lève pas le mot d’ordre de grève, la grève est maintenue et elle continue. » a-t-il conclu.

