Au sein de la classe politique guinéenne, les acteurs continuent de réagir suite à la création de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières). A son tour de se prononcer sur cette actualité, le président du parti Union des forces démocratiques (Ufd) a plutôt suggéré à ce que l’institution mise en place ait les moyens à disposition.
«On espère que ce tribunal spécial qui s’installe aura les moyens de sa politique pour qu’il ne travaille pas dans le vide et qu’il travaille sur des dossiers. Il faut donc que les audits soient organisés correctement, qu’on sache sur quelle période on va enquêter et dans quel domaine…», a déclaré Mamadou Baadiko Bah, chez nos confrères de la radio Fim, ce mercredi.
Ensuite, le leader de l’UFD suggère que la Cour de répression des infractions économiques soit composée des personnes intègres.
«Il faut baliser, faire attention et surtout faire en sorte que cette cour soit servie par des magistrats dont l’intégrité est reconnue, des gens à qui on a mis les moyens de résister aux pressions politiques et résister aux pressions des corrompus qu’ils auront en face et qui ont les moyens nécessaires pour les déstabiliser. Donc, il faut que cette Cour soit réellement indépendante et qu’elle s’appuie sur des dossiers solides», a recommandé l’ex-député.
La CRIEF est un remède contre l’immunité, soutient Baadiko. Mais, prévient-il, «pour sortir de la culture d’enrichissement illicite en Guinée, il faut avoir un remède préventif et dissuasif», a-t-il conclu.