La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en sommet extraordinaire dimanche, a durci les sanctions contre la junte au pouvoir en Guinée. Les États membres de l’organisation sous régionale ont exigé en outre, la libération de l’ancien président Alpha Condé et la mise en place d’un chronogramme en vue d’organiser les élections.
Au lendemain de cette réaction de la CEDEAO, le ministre guinéen des Affaires étrangères a souligné que la Guinée est un pays fondateur de l’organisation. Partant de cela, Morissanda Kouyaté a indiqué que la Guinée est en transition certes, mais « nous ne serons pas éternellement comme ça(…) »
«Nous continuerons à parler avec la CEDEAO, pour qu’elle nous accompagne en tenant compte des progrès exceptionnels qui se déroulent ici et qui ne se déroulent nulle part après les changements. Je pense que nos frères et amis de la CEDEAO ont été plus compréhensifs. Ils demandent à ce qu’il y ait un chronogramme, on est déjà en train de l’élaborer », a de nouvelle fois réagi le ministre.
Il prévient : « Mais on ne peut pas le faire si on n’a pas mis en place tous les instruments. Il n’y a pas encore de CNT, on ne peut donc pas parler de chronogramme. Il n’y a pas d’agenda caché en Guinée. Le président et le gouvernement n’ont rien à cacher, nous sommes en train de mettre en place un pays digne, un pays normal. On s’entend avec la CEDEAO, on nous accompagne et nous sommes en train d’aller de façon rationnelle. Nous sommes plus pressés qu’eux parce que nous voulons que notre pays avance. Il n’y a pas quelqu’un qui est plus pressé que nous, mais nous voulons faire les choses normalement. »