La crise politique au Sénégal suite au report de l’élection présidentielle est suivie de près par les acteurs politiques guinéens. Abdoulaye Bah, conseiller de Cellou Dalein Diallo invite les Sénégalais à se battre pour exiger le respect de la démocratie dans le pays.

Initialement prévue le 25 février 2024, l’élection présidentielle est reportée au 15 décembre prochain.

Pour Abdoulaye Bah, Macky Sall risque de créer une instabilité politique dans son pays, mettant ainsi en cause l’élan démocratique hérité de ses prédécesseurs. “Macky Sall va créer une instabilité politique dans son pays. Il risque de briser l’élan démocratique créé par Abdoulaye Wade. Son mandat est fini, il doit partir, mais nous avons l’impression que ce monsieur là aussi ne veut pas partir”, a-t-il déploré, tout en alertant sur les conséquences néfastes de la violation de la Constitution

“Il faut que la force populaire lui fasse comprendre que le Sénégal n’est pas sa propriété privée. C’est toujours comme ça avec les dirigeants africains, ils ne respectent pas leurs engagements, ensuite ils sortent en pleurant. Malheureusement, Macky Sall risque de payer les frais de la violence légitime du peuple sénégalais qui va exiger de lui de quitter le palais, et ce serait malheureux pour lui. Mais qu’est-ce que vous voulez, chacun a son destin. Je cautionne la volonté des Sénégalais de se battre pour le respect de la Constitution et la loi électorale, le pays n’appartient pas à un individu. Lorsque votre mandat est fini, vous devez partir, sinon on vous fait partir.”

A en croire M. Bah, la démarche de l’ancien président du Libéria, George Weah doit inspirer les autres chefs d’États africains. “Il a perdu sur le fil du rasoir, mais il a dit que son parti, le CDC, a perdu, mais le Libéria a gagné. Voilà un républicain, voilà un démocrate, voilà un responsable, voilà comment on peut créer des conditions de sécurité. Aujourd’hui, son pays est en paix”.