Dans un entretien accordé à nos confrères de Jeuneafrique.com, le président bissau-guinéen, Umaru Sissoco Embalo, qui termine son mandat à la tête de la Cedeao, a donné son opinion sur les transitions en cours au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Il a aussi parlé de son bilan à la tête de l’institution sous-régionale, marque par son avènement à des moments des putschs.
« Un militaire ne peut pas avoir la vision pour le développement d’un Etat. C’est pour cela que je suis catégoriquement contre les coups d’Etat. Je suis un Général des armées, militaire de formation, mais j’ai laissé la tenue, je suis parti créer mon parti politique avec mes compagnons. On est partis aux élections, on a perdu pour la première fois et la seconde fois, j’ai été élu président de la République. On est en train de démontrer que c’est possible. La démocratie, on doit la respecter. C’est le choix du peuple », a expliqué le président bissau-guinéen.
Lui-même étant militaire, les juntes guinéenne, malienne et burkinabè ne tarderont pas à réagir sur cette sortie du général à la retraite, Umaru Embalo Sissoko.
Au cours de ce même entretien, Umaru Sissoko Embalo est aussi revenu sur son bilan à la tête de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Il estime que celui-ci est positif, malgré le contexte de, venu à la tête de l’instance sous-régionale.
« Mon bilan à la tête de la CEDEAO est positif, malgré que j’ai hérité d’une situation très complexe, avec les coups d’États au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, la tension politique, mais on a quand même surmonté. Là nous sommes sur la voie d’adopter une stratégie pour mettre finn aux coups d’Etat. J’ai réuni cette année deux fois les conseils des Chefs d’État-major général (des États membres de la Cedeao) pour créer une force anti-terroriste et surtout anti putschs. Parce que c’est inacceptable qu’en Afrique de l’Ouest l’on continue cette tradition dépassée depuis les années 80 ».