Face à l’insécurité inquiétante que connait la Guinée ces derniers moments, le ministre d’Etat à la Défense nationale a réaffirmé l’engagement de l’Etat guinéen à lutter contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre.
C’est lors des travaux de la 7ème réunion du comité de pilotage et technique du projet régional « CEDEAO-UE », sur les armes légères, ce lundi 7 mai que Mohamed Diané l’a fait savoir, rapporte la cellule de communication du gouvernement.
“En effet, la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres (ALPC), constitue un facteur majeur menaçant la sécurité et la stabilité dans la sous-région. C’est justement pour faire face à cette situation qu’en 2015, un programme pilote de collecte des armes légères a été lancé. Il s’agit d’un projet de la CEDEAO, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le PNUD. Ce projet couvre huit (08) pays regroupés au sein de deux blocs constitués, d’une part, par les Etats membres du fleuve Mano (Guinée, Côte d’Ivoire, Libéria et Sierra Leone) et, d’autre part, par la région du Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger et Nigéria).”
“L’impact économique de la violence sur l’économie mondiale s’est élevé à 13 600 milliards de dollars en 2015, soit 13, 3% du PIB mondial. Il est impératif de poursuivre la lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres. Car il vise à diminuer les armes illicites au sein des communautés tout en faisant la promotion de la paix et du développement communautaire”, a expliqué Eloi Kouadio IV, Directeur Pays adjoint PNUD.
A en croire Mohamed Diané, “partout où ces armes ont sévi, elles ont semé la mort, la désolation et les efforts de développement, la résolution des conflits et l’application des accords âprement négociés ont été compromis”.
Par endroits, il a réaffirmé l’engagement de la République de Guinée à maintenir une synergie d’action avec les autres partenaires, afin de mieux soutenir la Commission nationale et les bénéficiaires du projet. Ce, pour augmenter le nombre de communautés vivant sans armes en paix dans la sous-région.
L’objectif visé par les membres de ce comité est d’œuvrer en vue de faire taire les armes à feu d’ici à 2020.