Entamée le 18 février dernier, l’opération de déguerpissement sur le centre directionnel de Koloma a laissé d’innombrables traces.
Tandis que l’opération est en cours, le collectif des victimes de déguerpissement a communiqué un premier bilan dit provisoire. Dans ce compte-rendu de l’état des lieux, communiqué à la presse ce mercredi 6 mars, le collectif signale 570 ménages qui sont concernés par le processus, soient 9434 personnes.
Ce fait a affecté 83 familles qui sont sans abris; 88 familles aussi ont un besoin réel en nourriture, y compris l’eau potable et 38 autres sont confrontées aux problèmes de santé.
Cette opération de déguerpissement que ce collectif a dénommé “catastrophe humaine” a malheureusement touché le système de l’éducation de la zone et les lieux de culte. Selon les victimes, la situation de 808 élèves serait précaire.
Dans ce lot, ils sont 36 candidats au baccalauréat unique; 38 au BEPC et 32 en classe d’examen d’entrée au collège. Egalement, 13 écoles privées contenant au minimum 300 élèves chacune sont aussi affectées, précise le collectif au cours de cette conférence de presse, dans une des salles d’une école privée épargnée mais quasiment dépourvue d’élèves dans la zone. En fin, 12 mosquées et une église sont sur la liste.
Certains opérateurs économiques et autres personnes de bonnes volontés ont lancé les gestes de secours à ces victimes. Néanmoins, pour une question de précision, le chargé de communication, Mamadou Samba Sow a fait savoir qu’il y a bien des promesses tenues mais qui, jusque là ne sont pas encore matérialisées.
Pourrait-on s’attendre à un dédommagement de ces citoyens? En attendant, nombreux d’entre eux ont rejoint leurs parents et connaissances dans certaines préfectures non loin de la capitale et l’intérieur du pays.
Par ailleurs, ils interpellent Alpha Condé à se rendre sur les lieux pour mesurer l’immensité des “dégâts”, comme l’avait fait Général Lansana Conté quand il avait lancé la même opération en 1998, qu’il avait aussitôt arrêtée.