C’est le samedi 26 octobre dernier en marge de l’Assemblée générale du RPG à son siège à Gbessia, que le ministre des sports de la culture et du patrimoine historique s’est attaqué à Elhadj Sékhouna Soumah, chef coutumier de la Basse Côte. Bantama Sow est sommé de présenter des excuses au patriarche de la Basse Côte.
Bantama Sow reproche à Sékhouna Soumah d’avoir tenu des propos à caractère ethnocentrique lors de sa dernière sortie relative à l’arrestation des militaires, qui seraient tous de sa communauté (Soussou).
Dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction ce mardi 5 novembre, le président du PUP (Parti de l’Unité et du Progrès) a condamné l’attitude du ministre Sow.
« Quand on représente un Etat, on ne doit pas se comporter comme un homme de la rue. On doit mesurer ses propos, on doit réfléchir et on doit savoir à qui s’adresser. Le droit d’aînesse en Afrique est sacré. Quand on n’a nos ainés on doit les respecter. On ne peut pas éteindre le feu par le feu, qu’on fasse beaucoup attention. Quand tu touche à un leader d’opinion, tu touche à tous ses démembrements», a-t-il expliqué.
À la question de savoir si le ministre Bantama doit présenter des excuses publiques à l’endroit du chef religieux et de la communauté de la basse côte, Fodé Bangoura répond:«Je demande même plus que ça. Parce qu’il a adopté un comportement qui n’est pas africain. Il a violé son rôle du ministre. Je demande plus que ça. »
Par ailleurs, Fodé Bangoura a regretté les propos du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Papa Koly Kourouma, qui est allé jusqu’à qualifier la constitution guinéenne de chiffon.
Le président du PUP demande aux autorités du pays de soigner leurs langages.
« Quand on est au sommet de l’État on doit savoir maîtriser ses propos», conclut-il.