Le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Bakary Sylla, a animé ce 3 décembre 2022 une conférence de presse pour parler de la revalorisation et de la mensualisation des pensions de retraite.
« La mission qui nous a été confiée par le Président de la transition est de faire de la CNSS une Institution respectueuse des principes de base de la sécurité sociale, qui est au service exclusif des assurés sociaux », a fait savoir Bakary Sylla, avant de parler des réformes qu’il a engagées quand il a été nommé à la tête de cette institution : «Nous avons aussitôt lancé une opération de sécurisation du recouvrement des cotisations sociales à travers un contrôle drastique des déclarations sociales effectuées par les entreprises, la sécurisation de la facturation, l’édition des quittances et du quitus social. Nous avons maitrisé les dépenses techniques notamment le paiement des pensions, des allocations familiales, des évacuations sanitaires… Les efforts mobilisés nous ont permis de constituer les réserves techniques de la CNSS en vue de garantir la viabilité du régime de base de protection sociale que nous gérons afin d’améliorer les conditions de vie de nos assurés sociaux. Après le redressement financier qui nous a permis de reconstituer les réserves techniques, conformément à la vision du chef de l’État, du CNRD et du Gouvernement, la CNSS ayant à présent une nouvelle capacité de redistribution, fera ressentir le fruit des réformes engagées à nos assurés notamment les pensionnés et les allocataires. »
C’est à la suite de ces réformes, souligne-t-il, qu’il y a eu la revalorisation des pensions de retraite : « Nous allons donc procéder à l’augmentation et la mensualisation du paiement des pensions de retraite et de réversion ainsi que des allocations familiales. Pour les pensions, il y a eu trois niveaux d’augmentation à savoir : 120 % pour les plus petites pensions généralement perçues par les veuves et les orphelins, 85% pour les pensions intermédiaires, 50 % pour les plus grandes pensions. Cela fait en moyenne 70 % d’augmentation. En francs guinéens, c’est plus de 60 milliards de dépenses supplémentaires par année qui seront ainsi distribués aux retraités pendant les 30 ou 40 prochaines années sans avoir un franc de dette pour la génération suivante. Pour les allocations familiales, la revalorisation est de 200%. »
Selon Bakary Sylla, la revalorisation des pensions tient compte de certains facteurs : « Quand on décide donc de la revalorisation, on tient compte de l’équilibre entre les générations pour s’assurer que le financement tient sur la durée et sur l’avenir, la garantie pour chaque génération. C’est ce qu’on appelle une étude actuarielle. Garantir le paiement des retraités sans un franc de dette. […]Nous avons répondu au cri de cœur des pensionnés qui depuis longtemps sollicitaient une telle revalorisation mais aussi la mensualisation de leur droit. »