Les auditions au procès des événements du 28 septembre 2009, se déroulent ce mardi 4 octobre, au Tribunal ad hoc de Dixinn. Les avocats de la défense ont dès le départ, des irrégularités dans la procédure qui vise les accusés.
Moussa Thiégboro Camara a été le premier accusé à la barre et après la lecture des charges retenues contre lui, le prévenus rejette en bloc ses accusations. «Non, pas du tout», a-t-il répondu au président du tribunal.
Les avocats n’ont pas tardé à demander la parole, pour soulever des exceptions. Pour Me Emmanuel Bamba, son client s’appelle Blaise Goumou alors que l’ordonnance de renvoi de son client par devant ce tribunal, parle d’un certain Blaise Guémou qui serait même décédé. Partant de ce constat l’avocat demande que son client soit mis hors cause dans cette affaire.
Les avocats de Toumba, eux demandent à obtenir une liberté provisoire pour que leur client bénéficie des soins médicaux, à la charge de l’État guinéen. Par ailleurs, les avocats de Cécé Raphaël Haba et Marcel Guilavogui ont soulevé une exception de nullité de l’acte de saisine. Me Sidiki Bérété indique également que Marcel Guilavogui et Raphaël Haba ont subi une détention prolongée qui dure depuis 2010. Pour lui, c’est le record de la détention provisoire alors que la loi prévoit seulement 24 mois.
Me Pépé Antoine Lamah, avocat de Moussa Dadis Camara indique que son client est détenu sur la base d’un «simple courrier» et non sur la base d’une disposition de la loi. Il demande à la Cour de placer son client en résidence surveillée. Me Pépé rappelle également que le président Moussa Dadis se trouve actuellement dans la même prison que celui qui a attenté à sa vie, à l’occurrence Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba.
Pour l’instant, ce sont les avocats de la défense qui soulèvent des irrégularités et lancent des défis au parquet.
Nous-y reviendrons…