Victime d’une agression “raciste” le 19 juillet dernier 2019 à Rouen où il a rendu l’âme, le symposium de Dr Mamoudou Barry a eu lieu ce dimanche 4 août dans un amphithéâtre archicomble à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia.
C’est fut un hommage que l’universitaire a bénéficié. Ministres, cadres de l’État, parents, amis venus de la France, hommes de droit, étaient tous là pour donner un dernier adieu à ce grand intellectuel Guinéen.
Les discours nourris de témoignages forts n’ont pas manqué. L’homme a été courtois, travailleur, courageux, religieux et patriote, selon ses amis venus de la France.
Après ses études en Droit privé à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, Dr Mamoudou Barry part en France pour les études de master puis doctorales où il obtient une mention “Très honorable”, suite à la présentation de sa thèse sur les politiques fiscales et douanière en Afrique de l’Ouest à l’Université de Rouen-Normandie.
En guise d’honneur, Professeur Amadou Oury Koré Bah, le recteur de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia a plaidé que sa thèse soit publiée à titre posthume.
Dr Mamoudou Barry a été victime d’une agression “raciste” après la finale de la CAN remportée par Algérie contre le Sénégal en France. Dès après le drame, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Rouen-Normandie a saisi le dossier.
Néanmoins, le gouvernement guinéen a réitéré son engagement à suivre ce dossier pour que justice soit rendue pour le défunt et sa famille, promet Abdoulaye Yéro Baldé, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Né le 17 juin 1988 à Mamou, Dr Mamoudou Barry s’en va et laisse derrière lui une veuve et une fille de deux ans. Cette orpheline de père sera pris en charge par les Nations unies, qui l’octroie 500 euro annuellement.
En attendant que justice soit rendue, Dr Mamoudou Barry repose désormais dans son village natale à Bollaroa, sous-préfecture de Dounet dans Mamou.