Dr Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition, était devant les jeunes leaders de Guinée dans le cadre d’une formation sur la culture de la paix. C’est une initiative du conseil national de la jeunesse de Guinée qui vise à faire de la jeunesse des vecteurs de paix et de la cohésion sociale.
Pour Dr Dansa Kourouma, la jeunesse, c’est le présent et l’avenir de toute nation. Mais pour que cet avenir soit garanti, la société doit faire confiance en la jeunesse et l’accompagner. Cela pour permettre à cette dernière de ressortir le meilleur potentiel qui, sommeil en elle. Le numéro 1 de l’instance parlementaire guinéenne a invité à cet effet les jeunes au travail, en se fixant une vision claire et en évidente les personnes pessimistes pour aboutir à des grandes réalisations pour la Guinée. Il souligne que la clé de tout cela est la formation, la culture et la persévérance.
Parlant de la paix thème principal de la formation, le président du CNT est revenu largement sur l’importance de la diversité culturelle. En plus, il a averti la jeunesse contre ceux qui confondent leurs projets de société aux ethnies en Guinée.
« Parler de la paix dans notre pays, c’est préparer ces jeunes et les aider à comprendre l’importance de la diversité. La mauvaise gestion de la diversité est à la base de tous les problèmes de la Guinée. En effet être issue d’ethnies différentes est un élément de la diversité. Appartenir à des partis différents, c’est de la diversité […]. Nous devons cultiver la paix par une meilleure compréhension de la diversité.
L’ethnie ou la région n’est pas un projet de société. Le projet de société, c’est le pouvoir de transformer la diversité en moteur de développement. Qu’on arrête de se cacher derrière ça pour espérer diriger ce pays. Nous devons avoir des projets communs qui placent la jeunesse et les femmes au centre de nos préoccupations […]. J’ai demandé à cette jeunesse d’être résistante, de se déterminer une vision claire et d’être fière de notre diversité. Parce que ce n’est pas des extraterrestres ou des anges qui viendront développer notre pays… Ce sont eux qui seront les responsables de demain. Profitez de l’accès à la technologie pour vous émanciper et vous cultiver pour être demain des bons dirigeants […] ».
Par ailleurs, Dr Dansa Kourouma a invité ces nombreux jeunes à avoir le sens de l’honneur : « J’ai terminé en disant qu’on peut tout acheter avec l’argent sauf l’honneur. On ne l’achète pas, on l’incarne. L’honneur ne finit jamais. Je les ai conseillé d’être des hommes d’honneur. »
Pour Mamadou Barry, président du Conseil national de la jeunesse guinéenne, il faut amener les jeunes à comprendre qu’ils sont les acteurs de la paix et du développement de la nation. Il rappelle que près de 70 % de la population guinéenne est jeune. Il est donc important que cette jeunesse soit structurée et outillée pour agir ensemble sur des questions essentielles. Surtout, en cette période de transition.
« Vous savez très bien ce que nous traversons actuellement. Le contexte sociopolitique de la Guinée. Il est nécessaire que les jeunes guinéens soient des acteurs de développement et de paix au lieu de devenir des instruments de politique ou de propagande. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire des revendications, mais il faut le faire de façon méthodique et ordonnée. Organisez-vous il y a des instruments qui vous donnent la légalité à pouvoir revendiquer…», dira-t-il.
Le formateur Johaness Makouvia est revenu en quelques mots sur le thème abordé. D’abord, il explique que la formation des leaders pour la paix et est un moyen de transmission des outils la méditation et les stratégies de gestion de conflits à la jeunesse guinéenne. « Devenez un autochtone de la paix en Guinée et en Afrique », est le thème développé par Monsieur Makouvia.
« Nous avons donné des précisions sur la gestion des conflits. Comment être des médiateurs dans nos différents pays afin d’éviter que les gens nous utilisent pour les détruire ? Le slogan, c’est : personne ne passera par nous les jeunes guinéens pour déstabiliser notre pays ou notre continent…», conclut le formateur.