À l’entame de son intervention, le président du parti de la libération populaire (PPL) a d’abord condamné l’arrestation et la détention des opposants membres de l’UFDG et de l’ANAD.
Cheick Traoré estime que ces poursuites judiciaires contre les acteurs politiques et activistes ne sont pas de nature à favoriser une sortie de crise que le pays traverse. Pour une décrispation de la crise, le leader du PPL demande la libération de tous les prisonniers politiques.
«On ne peut pas aller vers le dialogue en étant dans une posture d’arrestation de ses adversaires. Si le président Alpha Condé a tendu la main pour aller vers le développement, la première des choses il faut d’abord libérer tous les détenus politiques », estime l’opposant
Cheick Traoré insiste sur la nécessité pour les acteurs à aller à une table de négociation.
Mais il se dit convaincu que les acteurs finiront par se retrouver quelque soit le sacrifice à consentir.
« Moi je pense qu’il faut qu’on s’essaie autour de la table de négociation. Nous on a toujours dit même si cela devra passer par la dissolution d’une institution comme on a entendu avec l’Assemblée nationale, si c’est cela la solution il faut le faire », recommende t-il
Par ailleurs, cet acteur politique s’est exprimé aussi sur le prétendu détournement de 200 milliards dont la ministre de l’Enseignement Technique est mise en cause.
Si les accusations portées contre Zeinab Nabaya Dramé s’avèrent, Cheick Traoré doute que cela ne puisse remettre en cause la bataille contre la corruption engagée par le chef de l’État guinéen.
« Le gouvernement commence à intimider les journalistes. Si ceux qui sont autour du président continue à mettre pieds sur tout ce que le président engage dans le cadre de la lutte contre la corruption, on risque de ne pas avoir des résultats favorables au peuple de Guinée», explique t-il
Pour finir, M. Traoré invite la justice guinéenne à être partialle et à faire la lumière sur tous les cas de détournement des deniers publics au sommet de l’administration guinéenne.