Les membres de l’association des fondateurs des écoles privées de Guinée (AFEP-GUI), ont exprimé leurs cris de cœur ce vendredi 02 septembre en face des médias, quelques jours après la décision du ministère de l’enseignement pré-universitaire, relative à la réduction des frais d’inscription et de réinscription dans leurs établissements.
Le ministre Guillaume Hawing a signalé que les frais d’inscription dans les écoles privées sont désormais fixés à 150 mille francs guinéens et les frais de réinscription, à 100 mille francs guinéens. Selon Abdoulaye Hady Diallo, membre du bureau exécutif de l’association des fondateurs des écoles privées de Guinée, cette décision, en plus d’être tardive, a déjà créé des polémiques et des dysfonctionnements relationnels entre les parents d’élèves et les écoles privées.
«Concernant l’harmonisation des frais d’inscription et de réinscription, je vais vous donner des précisions claires. Les écoles privées que nous sommes, avons été saisies par le ministère de tutelle, nous demandant humblement d’harmoniser les frais d’inscription et de réinscription pour l’année suivante, 2022-2023. Après avoir reçu ce courrier, nous avons fait une contre-proposition au département. Connaissant la complexité de cette question éminemment importante. Car il s’agit d’argent, il s’agit de relation entre parents d’élèves et les écoles privées. Nous avons adressé le courrier-réponse au ministère le 19 novembre 2021. Nous avions dit tout ce qui pouvait être fait dans ce sens. A notre grand étonnement, de novembre 2021 au 06 août 2022, nous n’avons eu aucune communication avec le département revenant vers nous pour dire, écoutez nous avons bien reçu votre courrier, vos contre-propositions sont les bonnes, nous les adoptons, en ce moment le débat est clos ou bien nous ne prenons pas vos contre-propositions, le débat recommence», a indiqué ce fondateur d’école privée.
Il ajoute qu’un autre courrier a été adressé le 10 août 2022, au ministère de tutelle dans lequel il est indiqué clairement leur opposition catégorique à l’harmonisation des frais d’inscription et de réinscription: «Le 30 août voyant une autre note circulation balayant de revers de médaille, que les frais d’inscription et de réinscription sont désormais de zéro franc à tel montant, ce qui nous a surpris, ce qui nous a vraiment sidérés, c’est le fait qu’il a été dit dans la note circulaire du ministère que c’était en concertation avec des fondateurs d’écoles privées que nous sommes. Non!»
Des relations parents d’élèves-fondateurs, affectées?
«Actuellement si vous passez dans nos écoles, il y a des parents d’un côté qui ont déjà fini de faire l’inscription et la réinscription de leurs enfants. La note circulaire du ministre tombe, ces parents viennent nous dire, maintenant on fait comment ? Vous allez nous retourner 50.000, 100.00 francs guinéens, parce que le ministre a dit ça et on a vu à la télé et entendu dans les radios. Il y a un dysfonctionnement à ce niveau. De l’autre côté, ceux qui n’ont pas encore payé les frais d’inscription et de réinscription tiennent mordicus. Non, le ministre a dit tel… Une école privée ne se gère pas comme une télécentre. Il y a une planification annuelle…»
A noter que cette conférence avait pour thème: «Les écoles privées et le MEPU-A vers une crise ouverte».
Djély Mamadou Kouyaté