Portée par un collectif de plus de 60 députés dont les 26 femmes parlementaires, la Loi relative à la parité hommes et femmes a été adoptée, ce jeudi 2 mai 2019, à la majorité par l’Assemblée nationale.
Cette nouvelle loi institue «la parité entre hommes et femmes pour l’accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives dans les institutions publiques».
Elle compte 9 articles traitant de la règle de la parité au champ d’application en passant par les mécanismes de mise en œuvre et les sanctions prévues en cas de non-respect des principes édictés par ledit texte.
Les articles 2 et 3 sont respectivement consacrés aux modalités et aux mécanismes de l’application de la parité. «Article 2: La parité s’applique à toute liste de candidatures aux élections nationales et locales, ainsi que pour l’exercice de fonctions électives dans les institutions publiques. Article 3 : Les listes de candidatures visées à l’article précédent sont celles présentées par les partis politiques, les coalitions de partis politiques et les candidatures indépendantes. Elles sont alternativement composées des noms des candidats des deux sexes. Sur les listes de candidatures visées à l’alinéa précédent, mention du sexe du candidat est faite à travers son titre de « madame » ou « monsieur».
L’adoption de la loi sur la parité est le résultat d’échanges et de consultations sous la conduite d’un collectif de plus de 60 députés dont les 26 femmes parlementaires en collaboration avec les ministères de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance et de de la Justice, ainsi que les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers.
Au plan juridique, la Constitution guinéenne, en son article 1er, prévoit «l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans distinction d’origine, de race, d’ethnie, de sexe, de religion et d’opinion». En son article 8, elle dispose également que «nul ne doit être privilégié ou désavantagé en raison de son âge ou de son sexe».
La Guinée figure parmi les quatre pays où la représentativité des femmes dans le parlement est la plus faible de l’Afrique sub-saharienne entre autres: Nigeria 5,6%, Liberia 12,3% et Centrafricaine 8,7%.
Selon le Recensement général de la population et de l’habitat 2014 (RPH3), les femmes représentent 51,7% de la population guinéenne de 11 millions d’habitants avec une croissance démographique de 3,2%.