En tournée à l’intérieur du pays, le ministre de la Justice garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright a fait savoir que le prédicateur, Ismaël Nanfo Diaby a le droit d’accomplir sa prière dans la langue qui lui semble juste, puisque cela est conféré par les lois du pays.
Une sortie qui a réjouis à plus d’un titre son avocat Me Salif Beavogui. Son client avait été interdit de prier en public par la ligue islamique guinéenne depuis 2020. « Ce prédicateur d’arabe fait l’objet de menace, de persécution, d’intimidation de tout genre pour sa foi religieuse. Il a été violenté, arrêté emprisonné avec une injustice inqualifiable. Par la suite, le Secrétariat général de la ligue islamique a pris une décision le 30 juin 2020 de l’interdire toute activité religieuse en République de Guinée… Face à cette décision injuste, d’atteinte grave et intolérable de la loi, notamment aux articles 1er, 10 et 11 de la constitution de la République de Guinée qui fait la Guinée une république laïc et indivisible. L’article 10 de la constitution dissoute indique bien que tout individu a le droit à la liberté d’expression et d’opinion. Donc, Nanfo a broyé toute sorte d’injustice… C’était inacceptable en droit. Aujourd’hui avec la sortie du garde de Sceaux nous allons immédiatement introduire un recours », explique-t-il.
Me Salif Beavogui promet d’introduire une requête contre cette décision prise en 2020 interdisant son client à effectuer des prières dans la langue Maninka (N’nko) : « Nous avons la décision de la Cour suprême dans le dossier de la procédure et nous allons revenir à la charge et saisir le ministre de la justice pour qu’il puisse enjoindre au procureur général près la Cour suprême afin d’ouvrir ce dossier, pour “excès de pouvoir et pour fausse application de la loi”. Nous allons le solliciter et nous pensons l’obtenir. C’est vraiment réconfortant » a-t-il conclu.