Alors qu’elle avait gagné la confiance de la classe politique pour l’organisation des communales, la Ceni fait l’objet des critiques. L’institution est soupçonnée d’accorder un traitement de faveur à la mouvance présidentielle.
Une partie de la classe politique guinéenne commence à avoir des inquiétudes par rapport au processus électoral. D’abord, les énormes difficultés rencontrées sur le terrain à cause de l’interférence des administrateurs territoriaux.
L’opposant Faya Milimouno du Bloc Libéral souligne que, par endroits, les préfets et les sous-préfets ont intimidé des potentiels candidats de déposer leur candidature: «A la phase de la constitution des dossiers des candidatures, certains administrateurs territoriaux allaient jusqu’à exiger des candidats potentiels leur démission de la fonction publique. Il y a eu aussi de cas de refus de certificat de résidence à des candidats ».
Outre ces intimidations, Faya Milimouno dit avoir remarqué avec beaucoup d’inquiétudes le retard du côté de la Ceni: «Normalement à partir de demain, on doit avoir la publication exhaustive de la liste des candidats sur conscription par circonscription. Et commencer à imprimer les bulletins pour pouvoir respecter l’échéance du 4 février».
L’opposant regrette aussi qu’après la date limite d’enregistrement des candidatures, dans certains endroits, le Rpg Arc-en-ciel a continué de soumettre des nouvelles listes: «La fraude électorale se fait à plusieurs étapes. Partout où il y a un traitement de faveur d’un candidat par rapport à un autre, c’est une fraude. Alors, du moment qu’on a exigé que le dernier délai de dépôt des candidatures c’est le 26 décembre, cela devait être valable pour tout le monde. Si d’autres ont la possibilité de déposer 72 heures après la date limite, c’est déjà un traitement de faveur».