Pour le secrétaire général de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Alpha Condé cité à comparaitre devant les juridictions du pays, est une avancée majeure. Il estime que beaucoup de Guinéens sont morts pour des causes et que ces victimes méritent justice. C’était dans l’émission Mirador de la radio Fim, ce jeudi 5 mai.
«Nous l’avons réclamé dans le cadre du G58 pour que les crimes de sang soient examinés. Il n’est pas à nous de décider qui est coupable qui ne l’ait pas. Nous avons dit que du sang a été versé. Les Guinéens sont morts pour des causes et qu’il était normal que notre justice s’intéresse à cette question. A partir du moment où la justice dit s’intéresser sur le dossier, nous restons vigilants pour suivre comment le dossier va être traité», a averti ce membre du bureau politique de l’Ufdg.
Cet acteur politique demande à la justice guinéenne de mener à bien cette affirmation : «Le fait n’est pas d’initier seulement mais de savoir comment ce dossier va être traité. Quels sont les éléments qui vont être pris en compte dans l’analyse et dans l’appréciation des faits et des gestes pour aboutir à des décisions», a ajouté Aliou Condé.
Plusieurs observateurs affirment que même les organisateurs des manifestations pourraient être cités afin de rendre justice aux victimes de ces dernières années. En réponse, l’acteur politique a dit ceci :
« Il y’a des lois dans le pays. Ils ont dit que toutes les autres lois sont prorogées en dehors de la constitution qui est suspendue. Les lois sont claires, donc nous avons le droit de manifester quand nous ne sommes pas en accord avec les dirigeants, quand les dirigeants n’ouvrent pas des couloirs de discussion et de négociations pour s’entendre, vous êtes libres de manifester. Et le pouvoir à le droit quand vous respecter les procédures de demande, les autorités ont le droit d’encadrer. Mais quand elle rejette vos demandes ça veut dire que vous n’avez pas le droit de bouger. Cette question sera réglée par les tribunaux qui verront à partir des lois de la république, est-ce qu’on avait le droit de manifester. Maintenant si on veut utiliser cette arme pour dire que les manifestants, les bourreaux et les victimes sont tous coupables, je pense que la justice nationale et internationale va se prononcer là-dessus », se défend Aliou Condé.