Selon les derniers chiffres de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire à la date du 26 avril, sur la situation de la pandémie en Guinée, le pays a enregistré 1094 cas confirmés du nouveau Coronavirus.
Le président du parti Union des Forces Républicaines (UFR) ne cache pas son inquiétude face à cette propagation qu’il juge préoccupante.
Sidya Touré, y voit d’ailleurs une gestion assez calamiteuse de la maladie, et une défaillance absolue du système sanitaire du pays.
« Je suis extrêmement inquiet pour ce qui concerne le Covid-19 dans notre pays. Parce que j’ai l’impression que rien ne se passe comme ce qu’on avait imaginé. Vous voyez aujourd’hui l’état de l’hôpital Donka, comment les gens sont accueillis ? Le manque d’hygiène et tout ce qui s’en suit. Le manque de suivi, on ne sait même plus où on en est. C’est une inquiétude absolue » déclare l’ancien premier ministre ce lundi dans les Grandes Gueules.
« Au-lieu de s’occuper de cette situation, on continue à arrêter les gens de gauche à droite. Le dernier cas qu’on a eu c’est l’arrestation de Cécé Loua, responsable de l’antenne régionale et ancien maire de N’zérékoré. Pendant ce temps on ne s’occupe pas du Covid-19. Donc je suis extrêmement inquiet, parce que les résultats qu’on a ne peuvent pas permettre d’envisager l’avenir avec sérénité. On parle de problème entre l’ANSS et le ministre de la santé, si vous avez quelqu’un qui doit être responsable, et je crois que c’est le ministre, mais si vous pensez que c’est Sakoba qui peut faire l’affaire, nommez-le ministre puis on avance. »
Le patron de l’UFR, estime par ailleurs, que la Guinée est confronté aujourd’hui à des difficultés auxquelles, elle n’avait pas fait face pendant les 10 ans de gestion du pouvoir par Alpha Condé.
« Je suis complètement abasourdi par la manière dont tout cela est géré aujourd’hui. Mais c’est pas étonnant, c’est la gestion d’Alpha c’est tout. Le problème de la bonne gouvernance, le problème de leadership, c’est tout le problème qu’on a dans ce pays. Aujourd’hui nous sommes face à ce que nous n’avons pas fait pendant les 10 dernières années » conclut l’ancien haut représentant du chef de l’État