“Nous avons été surpris par le fait que le gouvernement appelle ce syndicat pour négocier avec lui”.
En invitant les enseignants grévistes de resserrer les rangs pour poursuivre la grève au siège du SLECG ce jeudi, Aboubacar Soumah a dénoncé les “stratégies ” adoptées par le gouvernement Kassory en vue d’étouffer le mouvement de débrayage que sa structure a lancé depuis le 9 janvier dernier.
Une équipe conduite par l’ancien secrétaire général adjoint du SLECG a rencontré les représentants du gouvernement en début de semaine. Le but de ce tête-à-tête a été d’échanger sur l’augmentation salariale des enseignants conformément au protocole d’accord du 10 janvier 2019.
Ce qui a de plus choqué le SLECG dirigé par Soumah est que le gouvernement accepte de rencontrer des éléments “que nous avons exclus de la salle du 28 septembre et devant le gouvernement”, s’est-t-il fâché.
Cette attitude relève d’une “irresponsabilité notoire de la part du gouvernement de négocier avec des éléments qui ne sont pas signataires du protocole d’accord de 10 janvier 2019. Et surtout, négocier avec des camarades que nous avons exclus du SLECG”, dixit Aboubacar Soumah.
Le ministre de l’Education nationale et ses collègues qui ont échangé avec l’équipe d’Oumar Tounkara ont traduit une fois encore l’attitude du gouvernement à ne pas vouloir poursuivre les négociations, soutient le secrétaire général du SLECG.
« C’est une trahison, et c’est une irresponsabilité du gouvernement!», réitère Soumah. Pour lui, le jeu consiste aussi à pousser les syndicalistes à l’affrontement comme le scénario du 1er mai 2019.
Les enseignants contractuels ont déclaré que ce nouveau protocole signé à leur nom sans leur secrétaire général Aboubacar Soumah est nul et c’est un non événement. “Donc la grève se poursuit”, insistent-ils.