Amadou Damaro Camara, le président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel a rejeté les accusations selon lesquelles ce sont des responsables du parti au pouvoir qui sont derrière l’attaque du domicile du syndicaliste Aboubacar Soumah. Il a déclaré que le syndicaliste agit comme un opposant.
Le secrétaire général du SLECG a accusé des responsables du parti RPG Arc-en-ciel d’avoir orchestré l’attaque de son domicile lundi. Pour Amadou Damaro Camara, le syndicaliste Soumah se conduit comme un opposant: “Soumah est justement en train de glisser et de se confirmer sur le terrain d’opposant. Quand il commence à accuser le parti au pouvoir pour dire que c’est eux qui l’attaquent, il se déclare opposant. Pourquoi ils vont l’attaquer? Des individus partent l’attaquer, pourquoi ils les taxent d’être du RPG Arc-en–ciel?”
Si le gouvernement et les syndicalistes n’ont pas trouvé tout ce temps un terrain d’entente, c’est parce que, dit-il, ces derniers ne veulent rien céder: “Quand on vient à la table de négociations, on vient pour en recevoir et pour en donner. On ne vient pas pour dire je dois tout avoir ou rien. C’est pas ça les négociations. L’Etat a fait déjà beaucoup de concessions. Il est parti de la rue à la présidence il n’a rien lâché.“
Amadou Damaro Camara parle d’amalgame en cette période de crise: “Il y a des manifestations post-électorales, des contentieux électoraux. On ne dit pas que si la loi ne me donne pas raison je vais aller dans la rue et je ne quitterai pas tant que je n’obtiens pas ce que je veux. Cellou Dalein qui veut diriger ce pays un jour est tout sauf respectueux des lois tant que ces lois ne sont pas en sa faveur. Il y a de l’autre côté les syndicalistes. Finalement on ne sait pas si c’est une concertation entre l’opposition et le syndicat qui alternent leurs actions sur le terrain…“
Le gouvernement et le SLECG ont trouvé un accord dans la nuit du mardi et la grève des enseignants a été suspendue. Cependant l’opposition prévoit des manifestations sur toute l’étendue du territoire national, pour dit-elle, réclamer les “vrais résultats” du scrutin du 4 février.