A Conakry, un véritable changement climatique est constaté par les citoyens, qui se plaignent de la fraîcheur, de grippe et plusieurs autres maux. En réponse à cette préoccupation, le Directeur national de la météo a évoqué les raisons de la variabilité jugée extrême du climat ces derniers temps dans la capitale guinéenne.
« En matière de saison, nous sommes en plein hivers boréale, ça veut dire que le soleil est complètement au sud. Sa hauteur est très basse et l’harmattan nous affecte, nous qui sommes au Nord de l’équateur. Donc actuellement avec la circulation et le vent qui vient du Nord, il y a de la poussière, et de la pollution. nous sommes en hivers et l’harmattan est prédominante. L’harmattan, c’est du vent sec qui vient du Nord, avec de la poussière, c’est ce qui fait qu’actuellement il y’a trop de pollution. L’autre côté, il y a ce que nous appelons immersion de la température, c’est-à-dire la température augmente avec la hauteur du soleil. Le soleil est élevé, il y a le réchauffement. Maintenant nous assistons à la création de la turbulence dans beaucoup de préfectures, et cela affecte la santé», a affirmé Mohamed Lamine Bah, le Directeur national de la météo.
Face à cette situation inquiétante, le météorologue invite la population à prendre des précautions: « Nous sommes en hivers, il fait frais et c’est une période où les rhumes sont assez fréquents. Ensuite nous avons la pandémie dont la manifestation se présente sous forme de rhume, de grippe etc. Donc il faudrait que nous fassions beaucoup attention parce que, si nous regardons ce qui se passe à travers le monde en général, c’est en période d’hiver que le grippe se manifeste et cela mélangé à la pandémie, c’est grave. Il faudrait donc qu’on fasse attention, que chacun prenne des dispositions », a-t-il ajouté.
A la question de savoir si cela peut être en lien avec la dégradation à grande échelle de l’environnement, le Directeur national de la météo a répondu par ceci:
« Les réactions climatiques se manifestent de différentes façons . Vous constaterez que la saison pluvieuse était venue avec un peu de retard et c’est ce qui signifie qu’il y a eu un petit décalage de saison. Maintenant, la saison hivernale a également retardé cette année. Donc il y’a eu décalage de saison, ce qui fait que nous assistons à tout cela. Mais pour nous, ce n’est pas des changements climatiques, mais des changements de comportement, parce que le changement climatique, c’est le fait de modifier le climat à partir de nos activités. Donc si nous changeons de comportement sans doute que, on ne pourra pas revenir à la normal comme les années passées mais nous allons atténuer ces perturbations », a conclu le spécialiste sur les questions climatiques.