C’est pour éviter à l’école guinéenne une année blanche et pour maintenir le contact entre élèves et enseignants du pays que le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a initié des cours à distance à la télé et à la radio en direction des apprenants guinéens.
L’initiative est salutaire en tant que telle, mais quel va être son impact sur le système éducatif guinéen déjà paralysé ?
C’est la question que pose le président du parti Union des Forces Démocratiques (UFD), dans un entretien accordé à Guinée360.
Pour Mamadou Bah Baadiko, cette démarche de Mory Sangaré prouve à suffisance que les autorités guinéennes sont en manque d’inspiration: “L’éducation est à l’état nul, zéro. Malheureusement, le gouvernement guinéen est là à nous réduire à zéro et à mal copier/coller ce que d’autres font chez eux. Est-ce que vous imaginez sérieusement les résultats qu’on peut attendre d’une initiative comme ça ? D’abord est-ce que les gens ont la télé, est-ce qu’ils ont le courant et ça va toucher quel pourcentage d’enfants par rapport à l’effectif total ? »
Plus loin, ce nouveau député du pense qu’il faut réformer profondément le système éducatif guinéen: « Il faut que l’État arrive à comprendre que notre éducation est dans un état critique. Elle ne marche pas. Il faut la recommencer totalement et accepter les mesures douloureuses qui accompagnent cette remise en ordre. »
Le président de l’UFD se dit convaincu que l’éducation n’a jamais été une priorité pour le régime actuel: « Mais ça je suis convaincu que ce gouvernement ne le fera jamais, parce que c’est le Parti-État, l’éducation c’est une mangeoire pour les militants du parti au pouvoir. »