Trois jours après les violences à connotation ethnique entre tomas et manias dans la préfecture de Macenta, entraînant la mort de 18 personnes et de nombreuses blessés, les fils ressortissants et résidents tous issus des deux communautés protagonistes, ont déploré les pertes en vie humaines et ont lancé un message de paix ce mardi 29 décembre .
Regroupés au sein de la coalition des associations des jeunes de Macenta pour le développement (CAJEMAD), ce mardi 29 décembre 2020, ces ressortissants ont fermement condamné ces cas de violences qu’ils jugent inhabituelles entre les deux communautés vivant ensemble depuis des siècles.
«Depuis des siècles, les Tomas et Manias vivent ensemble dans la paix, la concorde et la convivialité. Cela se manifeste par le mariage brassage culturel entre les deux communautés. À cette douloureuse occasion, la Cajemad lance un appel à toutes les filles et tous les fils résidents et ressortissants de Macenta au calme et à la retenue. Nous demandons à tous de s’impliquer pour la restauration de la paix et l’entente mutuelle qui a caractérisé le vivre-ensemble de nos ancêtres. Rien ne peut-être construit sans la paix. Par conséquent nous devons privilégier le dialogue pour faire de chez nous un havre de paix afin que notre préfecture puisse connaître un bon développement économique», ont déclarés les membres de la CAJEMAD.
Afin de mettre fin à ces hostilités inter ethniques, les jeunes interpellent les autorités locales et compétentes à s’impliquer davantage dans la résolution de ce conflit «la coalition des associations des jeunes de Macenta pour le développement demande au gouvernement de faire toute la lumière sur ces cas d’affrontement entre nos communautés».
Adama Hawa Bah