Dans son rapport spécial sur la disparition de Foniké Mengué et Billo Bah, les Nations unies ont déploré l’absence de réponse du gouvernement guinéen à la demande qui lui avait été adressée entre le 24 septembre et le 24 novembre 2024.
L’ONU a exprimé sa “profonde préoccupation par les graves allégations d’enlèvement et de disparition forcée” de Oumar Sylla Foniké Mengué et Billo Bah. “Si ces allégations s’avéraient confirmées, le Gouvernement de la Guinée aurait gravement violé les droits humains fondamentaux et ses engagements en matière de droit international des droits de l’homme, y compris la prohibition de disparition forcée et de détention arbitraire”, souligne le rapport.
Par ailleurs, les Nations Unies ont rappelé que l’interdiction de la disparition forcée a acquis le statut de jus cogens et ont attiré l’attention du gouvernement guinéen sur la Déclaration relative à la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
“La Déclaration établit qu’aucun État ne doit commettre, autoriser ou tolérer des actes conduisant à des disparitions forcées, et proclame qu’aucune circonstance quelle qu’elle soit ne peut être invoquée pour justifier des disparitions forcées”, a précisé l’Organisation.
Il faut rappeler que les deux activités ont été enlevés Le 9 juillet 2024 par des militaires et des gendarmes armés et encagoulés, dont certains en tenue civile. Le Procureur général de Conakry, Fallou Doumbouya a indiqué dans un communiqué le 17 juillet 2024 “qu’aucun organe d’enquête n’a procédé à aucune interpellation ou arrestation de qui que ce soit” et qu’“aucun établissement pénitentiaire du pays ne détient ces personnes faisant l’objet d’enlèvement.”
Près de 5 mois après leur enlèvement, Foniké Mengué et Billo Bah sont détenus dans un lieu inconnu à leurs proches et n’ont pas pu bénéficier de l’assistance de leur avocat.