Dans son plan de desserte en énergie, la Guinée prévoit d’apporter de l’aide à certains pays voisins. Une volonté que le président du PADES trouve normal, mais il a suggéré au gouvernement de ravitailler certaines régions du pays avant d’exporter son courant électrique.
Dr Ousmane Kaba reproche au gouvernement de [l’abandon exprès] de la Guinée forestière et la Haute-Guinée qui se retrouvent en véritable déficit d’électricité. Il a invité à cet effet, les autorités à “faire un peu plus d’efforts pour ces zones”.
«C’est une bonne politique de faire beaucoup de barrages, mais, mettons un barrage en forêt et en Haute-Guinée. En terme de territoire, ça fait 60%. J’interpelle monsieur le président de la République et le gouvernement, de regarder la forêt et la Haute-Guinée, avant de commencer à vendre notre énergie au Sénégal.»
L’ancien allié d’Alpha Condé est revenu sur une éventuelle hausse du prix de carburant en Guinée. Il estime que le pays possède une inflation significative. Vouloir procéder à une augmentation du prix du carburant, ladite inflation serait galopante.
«C’est-à-dire, elle va être très forte. Et lorsqu’il y a inflation, vous avez un recul en ce qui concerne la pauvreté. Cela balaie tous les efforts que vous avez faits dans les autres secteurs.»
«Aujourd’hui, lorsqu’un citoyen achète un litre de carburant, l’État ne subventionne pas, parce que simplement, chaque litre de carburant importé, coûte 5108 francs guinéens. Le coût d’entreposage et de magasinage, c’est 1505 francs guinéens. Et l’État en tire dans diverses taxes 2367 précisément. C’est la somme de ces trois là qui font les 9000. Ça veut dire qu’il n’y a pas de subvention. Pour chaque 100 franc vendu de carburant, l’État en poche 25%», a laissé entendre l’opposant Ousmane Kaba, chez nos confrères de la radio Espace.
«Il faut qu’on arrête l’intoxication. Il faut dire la vérité aux Guinéens. Ne dites pas aux Guinéens, on subventionne le carburant, parce que c’est faux. L’État n’a jamais subventionné le carburant. Moi je pense qu’il ne faut pas augmenter le prix du carburant pour le moment, parce que l’inflation est très élevée. l’État n’a qu’à chercher d’autres sources de financement de son budget…», a conseillé l’ancien ministre des finances.