La saisie de 100 kilogrammes de chanvre indien a été facilitée grâce à la collaboration avec les citoyens, qui auraient filé des informations relatives à l’existence d’un clan de consommateurs et de ventes de ces substances, dans un cabaret, au quartier Kénendé, dans la préfecture de Dubréka, le dimanche 23 mai 2021.
Capitaine Yamoussa Camara, le chef section police judiciaire au commissariat central de Dubréka, affirme que ses hommes ont pu effectué une opération dans la zone indiquée où ils ont arrêté un jeune possédant 68 boules de chanvre indien. L’officier de police judiciaire précise qu’au cours de cette interpellation, ses agents ont été agressés dont un parmi eux a été blessé à la tête.
Cette première saisie dans les mains d’Alhassane Mariam Sylla, aura permis d’identifier la provenance des colis comportant des substances, auprès d’une dame dans le camp d’infanterie de Dubréka, connue sous le nom de maman Africa.
«Avec la collaboration des autorités du camp, nous avons pu perquisitionner son domicile, où nous avons saisi ces deux colis (images ci-dessus). Une fois à notre service, elle a reconnu les faits et elle déclare s’approvisionner en partie en Sierra Leone, plus précisément à Benna, dans un débarcadère avec des trafiquants léonais. Elle a l’habitude de les revendre à ses clients à Kolabounyi (Boké), Kouroussa et qui transportent jusqu’au Mali et en Guinée-Bissau.
«J’ai 6 six enfants que je dois nourrir et payer les frais de leurs études qui s’élèvent à 1 millions 600 par mois. Le petit commerce que j’exerçais ne me permettait pas de subvenir à ces différents besoins. Même si je me suis remariée à un autre homme mais toute la charge de mes enfants me revenait, c’est cela qui a causé mon implication dans cette affaire de vente de chanvre indien. Ce n’est pas par simple plaisir», a laissé entendre Saran Soumah, dit mama Africa.
«Je demande la clémence des autorités parce que ce sont les difficultés de la vie qui m’ont poussé à me mettre dans cette activité. Je regrette», a-t-elle exprimé.
Le parquet de Dubréka compte ouvrir une information judiciaire en saisissant un cabinet d’instruction pour approfondir les enquêtes, d’après le substitut du procureur de la République.
«C’est une drogue classée dans le tableau de catégorie de différentes drogues conformément au code de procédure pénale et au code pénal. J’invite la population de Dubréka et des environnants, de collaborer avec les officiers de police…», souligné Marwane Baldé.