Justifiant la démission de sa formation politique au sein de la CORED, Aboubacar Soumah a parlé d’une question d’intérêt politique qu’il ne retrouve plus dans cette coalition. Le président du parti Guinéen pour la démocratie (GDE), l’a fait savoir ce jeudi 27 janvier, dans l’émission les GG de la radio Espace.
«C’est une question d’intérêt politique. Lorsque nous avons mis la CORED en place, l’objectif était de voir comment peut on ensemble préparer les facteurs d’élection, en ce temps aucun de nous ne s’attendait à un coup d’État quelconque», a t-il expliqué à l’entame de son intervention.
Plus loin, Aboubacar Soumah ajoute que la volonté cachée de Mamadou Sylla, de transformer la coalition en alliance électorale, a fait qu’il a pris les devants en quittant définitivement la CORED.
«Lors d’une réunion, Mamadou Sylla nous a présenté un agenda en disant qu’il fallait qu’on soit avec l’ANAD pour les élections législatives et communales à venir, tout en oubliant qu’à la CORED nous n’avons pas d’alliance électorale mais, juste politique. Je lui ai répondu que si Cellou ou l’ANAD souhaite faire une alliance électorale, qu’ils s’adressent individuellement aux partis, pas à une alliance. Le lendemain nous avons tenu une autre réunion houleuse où on ne s’est pas compris, c’est suite à cela qu’il y a eu l’invitation du président Doumbouya pour le palais Mohamed 5 où Mamadou Sylla a volontairement omis de m’informer. Finalement j’ai décidé de créer la coalition démocratique de Guinée (CODEG) composée de 12 partis politiques», a justifié le président du parti GDE.
Au micro de nos confrères, Aboubacar Soumah a également profité pour répondre aux propos de Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG, qui dans une interview, estimait qu’aucune autre entité ne doit jouer le rôle de porte-parole de l’opposition à part Cellou Dalein Diallo.
«Il n’y a pas de porte-parole permanent pour l’ensemble des partis, le président de la République et son ministre de l’Administration du territoire ont été clairs, il existe une quinzaine de partis politiques qui ont formé des coalitions. Même si chaque coalition désignait un seul représentant pour participer à une rencontre, le nombre sera moins pléthorique à la place des 181 partis politiques.»
L’ancien député uninominal de Dixinn a affirmé en fin que les plateformes ou coalitions politiques ne sont pas condamnées à être formelles, «elles sont créés pour résoudre des problèmes conjoncturels, donc si on ne s’entend pas, on est libre d’en créer.»